France : l’Armada de Rouen attire les foules
La 8e édition de l’Armada s’est ouverte sous un soleil radieux sur les quais de Seine à Rouen, attirant foule d’écoliers et de touristes.
Pendant dix jours, Rouen va vivre au rythme de l’Armada. « C’est l’événement à ne pas manquer dans la région cette année », lance Mathilde Busboc, 45 ans, Normande venue en famille. « L’Armada dynamise la région, c’est un joli coup de projecteur. Les bateaux ne me passionnent pas plus que ça mais c’est beau et j’apprécie l’ambiance », ajoute cette habituée.
Quarante-cinq navires, quatorze bateaux-promenade et 5 000 marins venant de trente pays seront les attractions principales de plusieurs millions de visiteurs en provenance du monde entier. Sur les quais, des files d’attente où se mêlent touristes étrangers, personnes âgées et écoliers, se forment pour accéder aux bateaux.
L’Armada attend six millions de visiteurs
Pour Paul, 27 ans, marin sur le patrouilleur Flamant de la Marine nationale, c’est la première participation à l’Armada. « J’avais déjà participé à un événement similaire à Brest en 2016. Mais ici, à Rouen, c’est beaucoup plus grand et plus impressionnant », déclare le jeune homme, qui compte « en
profiter pour aller visiter d’autres bateaux. » Vingt-cinq navires sont à quai jeudi dans l’après-midi, les autres étant attendus jusqu’à lundi.
« Sur les 54 ambassades contactées, une dizaine a répondu présent pour envoyer des bateaux propriétés d’Etat », précise Jean-Paul Rivière, président de l’évènement. « Cela représente un tiers de la flotte. Les autres sont privés et rémunérés par l’Armada avec les soirées d’entreprise pour venir, grâce à quoi la gratuité est assurée pour le grand public ». « Les visiteurs sont là, mais l’affluence est encore loin de celle du vendredi et du samedi », conclut-il. Six millions de visiteurs sont attendus sur la totalité de l’événement, qui rayonne dans toute la Normandie.
Une édition tous les quatre ans
« L’Armada, c’est une fête populaire et en même temps l’occasion de lancer un appel à la responsabilité. La Seine et la mer sont fragiles et l’Armada est un bon moyen pour faire prendre conscience aux gens qu’il faut en prendre soin », souligne Bertrand Bellanger, président du conseil départemental de Seine-Maritime. La grande parade des voiliers marquera la fin des festivités les 17 et 18 juin avec la descente de la Seine en procession sur les méandres du fleuve jusqu’à la mer avec leurs équipages debout dans la mâture.
Créée en 1989 sous le nom de « Voiles de la liberté » pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française, l’Armada a été rebaptisée en 1994 pour les célébrations du cinquantième anniversaire du Débarquement allié en Normandie. La dernière édition de l’événement, devenu quadriennal en 2019, a accueilli quatre millions de visiteurs.
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