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Ferroviaire : en région, la SNCF fait le point sur les projets en cours

Conférence de presse en Provence, colloque à Bordeaux : chez la SNCF, ses exploitants et ses concurrents, l’heure est au bilan… et aux nouvelles annonces.

Cette fin de semaine, la SNCF a mis le cap au sud. L’organisation d’un colloque à Bordeaux par le concessionnaire Lisea et la tenue d’une conférence de presse à Marseille ont été l’occasion de faire un bilan sur les chantiers en cours.

Sud-est : retards, et JO en ligne de mire

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est mauvaise élève. Avec 12,7 % de retards sur ses trains en 2024, elle décroche même le bonnet d’âne en France. À titre de comparaison, la Bretagne, qui accuse le moins de retards, est à 5,4 % de retards sur l’année.

La faute aux conditions particulières de certaines lignes. Selon Karim Touati, directeur territorial SNCF Réseau PACA, les lignes côtières sont plus exposées aux désagréments : l’eau marine, conductrice, « peut faire disjoncter les caténaires ». Des travaux de rénovation sont en cours et la SNCF entend remplacer l’ensemble de câbles par du matériel plus récent, et donc moins vulnérable.

« Les Jeux 2030 vont nous permettre d’aller plus vite sur les travaux que nous avions prévus », précise par ailleurs Jean-Pierre Serrus, vice-président de la région PACA, en charge des transports et de la mobilité durable. L’objectif : investir pour ces deux semaines, mais également pour le long terme.

La SNCF espère gagner du temps sur certains tronçons, grâce au renouvellement de certaines infrastructures. En 2024, SNCF Réseau avait investi 422 millions d’euros pour ses infrastructures en région PACA.

Sud-ouest : des nouvelles de la LGV Bordeaux-Paris

Huit ans après son lancement, la ligne à grande vitesse Bordeaux-Paris ne voit pas son succès tarir. 140 millions de voyageurs transportés depuis 2017, taux moyen de remplissage à 80 % : l’occasion de se pencher sur les perspectives à venir.

C’est Lisea, le concessionnaire de la ligne, qui organisait un colloque à Bordeaux ce mardi. Au programme : plus de places, un nouveau centre de maintenance et l’inévitable ouverture à la concurrence.

Face à des trains régulièrement complets et des usagers plaintifs, pas de trains en plus. Des places, oui. Franck Dubourdieu, directeur de TGV Atlantique chez SNCF Voyageurs, a annoncé ce mardi apporter 1,5 million de places par an sur la Nouvelle-Aquitaine, et 4 millions sur la façade Atlantique, d’ici au 15 décembre, « en rajoutant des rames doubles là où il n’y avait que des rames simples aux heures de pointe ».

Des concurrents en 2028

Autre nouveauté à venir : un centre de maintenance à Marcheprime. Élément déterminant dans le développement de la LGV, ce centre flambant neuf permettra d’accueillir d’ici 2028 deux flottes d’une vingtaine de TGV. Il sera raccordé au réseau ferré national, via SNCF Réseau. Son premier client sera la compagnie Proxima, locataire du site, a précisé Philippe Jausserand, directeur général adjoint de Lisea, cité par 20 Minutes.

La ligne se prépare en effet à l’arrivée de nouvelles compagnies, à commencer par Proxima, donc. La compagnie arrive avec un financement d’un milliard d’euros, et a passé commande de 12 trains Avelia Horizon à Alstom. Elle espère circuler sur le littoral atlantique d’ici 2028.

Ultime précision : la prolongation de la ligne vers Toulouse et Dax, objectif ultime du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). La mise en service de la branche Bordeaux-Toulouse est programmée pour 2032. L’axe Bordeaux-Dax, pour 2037. La société n’exclue pas une ouverture avancée, en 2034 ou 2035.

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