Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

ÉDITO. Le voyage ne vend plus du rêve… aux pros du secteur

Partira, partira pas pour les fêtes ? Voyageurs et pros du voyage n’ont toujours pas la réponse définitive…

Après presque six semaines de confinement, plusieurs signaux sont encourageants. 55 destinations sont ouvertes aux voyageurs français, selon Jean-François Rial (Voyageurs du Monde). Hormis l’Amérique du Nord et l’Asie, le monde est à portée de vols. A condition, souvent, de produire un test PCR négatif. Il faut donc bien s’organiser pour trouver le bon laboratoire, qui ne sera pas saturé par les demandes.

L’autre bonne nouvelle, c’est que les Français ont une formidable envie de s’évader. Sans atteindre les niveaux de 2019, les réservations se multiplient depuis le dernier discours d’Emmanuel Macron. Normal, après deux phases de confinement.

Mais si nous souhaitons rester optimistes, nous sommes aussi réalistes. Tout d’abord, on aimerait que le 15 décembre annonce la fin du déconfinement. La liberté retrouvée, celle d’acheter une baguette sans attestation. Ou de prendre le train ou l’avion sans motif impérieux. Or Bernard Salomon, le directeur général de la Santé, explique que nous aurons du mal à atteindre l’objectif sanitaire fixé par Emmanuel Macron pour lever des restrictions… Le manque de visibilité est toujours aussi difficile et navrant, même si la peur d’une troisième vague peut justifier des décisions tardives.

Remotiver les troupes sera une belle résolution pour 2021.

Pour les pros du voyage, qui enregistrent une reprise des réservations depuis plusieurs jours, le décalage du déconfinement serait une douche froide. Faire, défaire, reporter, annuler n’est pas une gymnastique à laquelle on s’habitue. Ce quotidien, plombé par des clients qui n’en peuvent plus d’attendre des remboursements de billet d’avion, mine aussi le moral des équipes. C’est ce qu’observent nombre de patrons et de cadres.

Jusqu’à maintenant, le voyage, c’était souvent de petits salaires. Mais un secteur « fun », avec de l’hédonisme à revendre. Là, les employeurs sont inquiets. Les salariés qui n’ont pas perdu leur emploi ont éventuellement leur salaire en berne, et voient des collègues quitter le navire. Quand ils ne décident pas de partir de leur plein gré… Il y a notamment des informaticiens qui changent carrément de secteur – mais pas que. Bref, l’industrie du voyage a le blues, et souffre d’une perte au long cours des compétences qui mine sa capacité de reprise. Une fois la bataille de la Covid passée, il faudra revendre du rêve, pas seulement aux clients, mais aussi à ses salariés. Remotiver les troupes sera une belle résolution pour 2021. D’autant que le voyage reste, envers et contre tout, un formidable secteur.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique