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ÉDITO. L’avion, un produit de luxe ?

1171 euros le vol AR vers le Vietnam, 1 900 euros celui vers l’Australie. De quoi dérouter plus d’un voyageur… vers des destinations plus accessibles.

L’inflation atteint des sommets dans l’aérien sur le long-courrier, comme le montrent les prix moyens de vente de MisterFly en novembre. Les tarifs des billets d’avion s’emballent tout particulièrement sur le Japon (+74%, à 1 198€), le Vietnam (+96%, à 1 171 €) et l’Australie (+98%, à 1 893€). Pour aller en Polynésie, il faut même compter 1712 euros le vol AR. Alors, l’avion, un produit de luxe et un tue-l’amour pour les voyages lointains ?

Sur l’Asie-Pacifique, c’est indéniablement un frein à la reprise, pour l’instant. Mais sur d’autres axes long-courriers comme l’île Maurice et les Etats-Unis, où joue l’effet de la concurrence, les hausses s’avèrent plus modérées. Surtout, le moyen-courrier « se calme », pour reprendre les propos de Frédéric Pilloud, directeur digital du spécialiste de la billetterie aérienne MisterFly. L’Europe et l’Afrique du Nord devraient donc en profiter.

Et gageons que les prix des billets vers l’Asie-Pacifique vont, à leur tour, redescendre un peu sur terre. Pour l’heure, les compagnies asiatiques n’ont pas remis de grandes capacités sur le marché, pour une raison simple : les clientèles asiatiques, à commencer par les Chinois, voyagent très peu à l’international. Depuis la crise du Covid, l’empire du Milieu reste fermé à double tour, ou presque.

Quand l’offre sera suffisante, les prix vont mécaniquement baisser.

Mais la situation se détend, pas à pas. Le gouvernement réduit la quarantaine à l’arrivée, de 10 jours à 8 jours. Et les compagnies chinoises commencent à rouvrir les vannes en reprenant des lignes à l’international. Quand l’offre sera suffisante, les prix vont mécaniquement baisser, sans pour autant retrouver leurs niveaux d’avant-Covid. Comme nous l’évoquions dans un autre édito, la gentrification des voyages est en marche. Avec la montée en gamme et l’inflation, les prix montent en flèche, un peu partout.

En attendant, rappelons un petit conseil tout simple, cher à Frédéric Pilloud : pour trouver des tarifs attractifs, il faut réserver à l’avance. C’est maintenant que l’on peut préparer ses vacances de février/mars 2023. Dans une approche responsable, et pour amortir aussi ses billets, autant allonger son séjour. Enfin, pour éviter les galères suite à des vols annulés ou retardés, mieux vaut passer par une agence de voyages, qui saura accompagner le voyageur… Les grèves sont si fréquentes. D’ailleurs, c’est à l’occasion des fêtes de fin d’année que les syndicats d’Air France appellent à un mouvement social. Un cadeau empoisonné, en quelque sorte. 

Linda Lainé, rédactrice en chef de L’Echo touristique

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