Easyvoyage finance son développement européen

Easyvoyage est sorti de terre en 2000 avec un budget de 2 ME. Son premier LBO, de 9 ME en décembre 2006, lui a permis de se développer en Europe du Sud : en France un peu plus, avec l'acquisition d'Alibabuy pour 5 ME en 2007, mais aussi en Espagne et en Italie. Aujourd'hui, le portail éditorial veut percer deux marchés "du Nord" que sont l'Angleterre, où il est actuellement 18e, et l'Allemagne, avec le lancement d'un point ".de" en novembre. De telles ambitions ont motivé le montage de son deuxième LBO, d'un montant record de 31,6 ME. Cette opération comprend l'apport de 21,1 ME en fonds propres de la part du fonds d'investissement belge GIMV et d'UFG (filiale du Crédit Mutuel), ainsi qu'une dette bancaire de 10,5 ME.

INTÉGRER LE TOP 3 DES SITES D'INFOMÉDIATION

L'objectif ultime c'est d'intégrer le top 3 des sites européens d'infomédiation que domine le géant TripAdvisor. Pour ce faire, Jean-Pierre Nadir, président fondateur d'Easyvoyage, envisage une opération de croissance externe. « En 2010, nous ferons une acquisition majeure, prévoit-il. Nous avons déjà des discussions avec deux ou trois sites. » Fort de 6 millions de visiteurs uniques par mois (source Xiti), Easyvoyage générera en 2009 un chiffre d'affaires de 450 millions d'euros chez les marchands. Son chiffre d'affaires ressort à 19,3 ME cette année (+ 19 %), pour un résultat d'exploitation avant amortissements de 4,4 ME.

Doté d'une équipe de 90 personnes, dont 20 journalistes qui testent les produits des TO, Easyvoyage se positionne comme un portail éditorial doté de comparateurs. Après dix ans sur le Web, l'entreprise prépare ses services mobiles. En janvier 2010, une "météo des prix" livrera des tarifs aériens sur plusieurs destinations. Suivra, en mars, un baromètre des prix des forfaits. Avec les smartphones, Easyvoyage veut personnaliser l'information délivrée aux mobinautes (en mode push). Cette approche passe par la mise en place de "profils voyageurs", dès septembre 2010.

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