Destination France : l’été 2025 n’est pas gagné
Même s’il reste relativement confiant, ADN Tourisme estime que l’été se jouera dans la dernière ligne droite grâce aux réservations de dernière minute.
Dans les différentes régions françaises, la fréquentation d’avant-saison recule par rapport à 2024, mais reste similaire à 2023 et 2022, d’après le bilan d’ADN Tourisme… Sur la période du 1er janvier au 13 juin 2025, la fédération des institutionnels du tourisme évoque une diminution de 4% des nuitées françaises, en glissement annuel. Cette baisse n’est pas compensée par la hausse des nuitées européennes et long-courriers (+5%).
Une avant-saison en retard
« Après les progressions enregistrées lors de l’avant-saison 2024 (notamment lors du grand week-end cumulant les fériés du 8 mai et de l’Ascension), le niveau de fréquentation 2025 marque un certain retour à la normale », commente ADN Tourisme. Et ce, « avec une structure de calendrier et des résultats proches de ceux enregistrés lors des avant-saisons 2023 et 2022 ».
Quel est le bilan de l’avant-saison 2025, du 3 mai au 13 juin 2025 ? La fréquentation touristique en France, calculée en nuitées, s’érode par rapport à « l’excellente avant-saison 2024 » selon Flux Vision Tourisme. Dans un post LinkedIn, ADN Tourisme évoque une diminution de 7% de la fréquentation française, qui s’élève à près de 120 millions de nuitées. La fréquentation internationale s’essouffle moins (-3% de nuitées européennes et long-courriers).
Toutes ces données proviennent de Flux Vision Tourisme, et couvrent ainsi les nuitées marchandes (tout type d’hébergement) comme non marchandes.
Démarrage de la saison fin mai
Malgré un calendrier de jours fériés idéal sur le papier, la fréquentation n’a véritablement satisfait les territoires français qu’à partir de fin mai avec le week-end de l’Ascension (88% de satisfaction de la part des destinations).
Ce week-end reste toutefois en retrait au regard de 2024 « du fait de la structure du calendrier ». Le week-end de Pentecôte a quant à lui satisfait 82% des destinations répondantes*.
Globalement, la fréquentation a été moins concentrée autour des week-ends de ponts qu’en 2024, et plus étalée sur la période d’avant saison.
Un été incertain
Après une saison estivale 2024 rythmée par les incertitudes liées aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la fréquentation touristique devrait marquer un certain « retour à la normale » en 2025, « en atteignant les niveaux enregistrés en 2023 ».
À date, 28% des destinations s’attendent à une hausse de fréquentation en juillet 2025 et 25% à une stabilité. Et 34% ne se prononcent pas. Pour mémoire, le début du mois de juillet 2024 avait été impacté par l’attentisme, la dissolution et les élections législatives anticipées.
Sur le mois d’août, 31% des destinations misent sur une relative stabilité. 25% prévoient une progression. 36% ne se prononcent pas.
« Plus que jamais, selon les destinations, les dernières minutes seront déterminantes cet été », ajoute ADN Tourisme. Des arbitrages financiers et les conditions météorologiques vont influencer les retardataires.
La clientèle internationale au rendez-vous
Autre conclusion à retenir : si la fréquentation internationale s’est effritée sur l’avant-saison, elle ressort à +5% entre janvier et juin 2025, versus 2024.
« Pour cet été, on anticipe des arrivées aériennes internationales en hausse de 4,7% sur la période allant de juin à août, estime pour sa part la ministre déléguée en charge du Tourisme Nathalie Delattre. Cette dynamique est sans nul doute le fruit d’une année 2024 exceptionnelle et record grâce à l’organisation des JOP bien sûr, mais aussi la réouverture de Notre-Dame et la commémoration du débarquement. »
Méthodologie : Enquête en ligne réalisée par ADN Tourisme du 16 au 20 juin 2025 (146 répondants de destinations adhérente). Analyse et exploitation des données Flux Vision Tourisme / Orange Business.
Quel était le bilan de l’été 2024 ?
Les données issues du dispositif Flux Vision Tourisme du 6 juillet au 30 août 2024 indiquent 331 millions de nuitées françaises enregistrées, soit une relative stabilité (–2%) par rapport aux vacances scolaires 2023. Intéressant : arrêté au 18 août, alors qu’il restait deux semaines avant la rentrée scolaire, le nombre de nuitées françaises reculait encore de 6%. Autrement dit, un rattrapage s’est opéré en toute fin de saison. Certains Français ont décalé leurs vacances pou différentes raisons. Ceux mobilisés par les JOP ont pu opérer ce choix.