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Decathlon Travel : pas de voyage en avion en dessous de 7 jours

Bien sûr, Decathlon Travel veut se développer vite et fort. Mais pas au détriment de certains engagements en faveur de voyages plus responsables.

En septembre 2021, Decathlon Travel lançait la commercialisation de séjours sur sa plateforme. Un peu moins de trois ans après, sa directrice générale Estelle Verdier-Watine a partagé ses résultats et sa feuille de route avec la trentaine de décideurs du tourisme présents en Slovénie à la conférence Net Managers. 

« Ce que nous proposons, c’est une plateforme technique au service des partenaires. Decathlon Travel a une licence d’agence de voyages, cela nous permet de faire de l’administration des ventes et la base de données client est partagée. Désormais, le client a le choix entre 1200 séjours, plus de 30 sports et 150 destinations. »

15 000 passagers en trois ans

Decathlon Travel conçoit très peu de voyages en propre sauf pour combler un produit manquant comme ce fut le cas pour les stages de running.

Et si l’offre était plutôt pensée au départ pour être sur mesure, ses équipes (33 personnes basées à Annecy) ont vite constaté que 20% des clients veulent partir seuls, dans l’optique de rencontrer du monde. « Nous avons pivoté, précise la dirigeante qui a travaillé 10 ans en Afrique, notamment pour Orange. Nous nous sommes alors positionnés sur le GIR, qui représente 80% de nos ventes. Et depuis le lancement nous avons fait voyager 15 000 pax. Près de 20% des ventes sont du long-courrier même si 33% des séjours vendus restent des séjours dans les Alpes. »

Tout n’a pas été facile. Decathlon Travel étant adossé à l’équipementier de sport éponyme, l’objectif du voyagiste était de « rendre durablement le plaisir, les bienfaits du sport, accessibles au plus grand nombre ». 

Réunir la donnée des excursions sportives

Vendre des voyages sportifs à grande échelle en France, beaucoup ont essayé, et ont échoué.

« Dans l’industrie du voyage sportif, la digitalisation n’est pas très avancée, ce qui est en rupture avec les attentes des clients, estime Estelle Verdier-Watine. Il y a un manque d’inspiration. »

« Nos partenaires étaient très peu digitalisés, avec bien souvent faire une demande de devis. » Decathlon Travel a développé son outil, « pour que les partenaires puissent s’y connecter. Une solution technique avec des canaux de distribution qui donnent envie aux acteurs de venir et de mettre à jour leurs données. »

Désormais, 85% des réservations sont totalement digitalisées, et ne nécessitent donc pas d’intervention humaine, assure le spécialiste des voyages sportifs.

Pas de voyage en avion en dessous de 7 jours

L’autre volet qui tenait à cœur Estelle Verdier-Watine, c’était la dimension durable. Decathlon Travel est d’ailleurs devenue une société à mission. « Cela nous oblige et entérine une pérennité dans la démarche. »

« En 2023, plus de 50% de ce qu’on vend est bas carbone. Si un voyageur doit prendre l’avion avec Decathlon Travel, ce sera forcément pour un voyage d’au moins une semaine. En termes de RSE, on a vu beaucoup d’initiative un peu faussées car elles n’incluaient pas les impacts négatifs du voyage lointain. Nous avons décidé d’inclure les coûts de compensation dans le prix du voyage. »

En plus des commissions, le modèle économique est assez simple pour Decathlon Travel. « : Il y a un effet de rebond. Le voyage permet l’achat, après, chez Decathlon. Une partie de la marge peut donc être faite dans les magasins. » A terme, des passerelles sont prévues avec la carte de fidélité Décathlon. Sachant que près de 90% des clients se loguent sur le site de voyage, les synergies vont vite être mise en place.

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1 commentaire
  1. Anonyme dit

    C’est un bon début qu’il faut encourager ! Car la marque Décathlon a une portée qui ne se limite pas eu microcosme touristique. Et si TOUTES les agences de voyages/TO pouvaient en faire autant cela changerait sérieusement la donne. En revanche, c’est petit bras face à ce que nous devrions faire pour arriver à limiter le réchauffement climatique. On ne peut qu’admirer des agences comme Fika Voyages qui elles demandent à leurs clients de rester 1 mois sur les destinations longs courriers. C’est courageux, mais ça marche ! preuve que petit à petit cela chemine…

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