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En Martinique, les sargasses sont de retour

Les sargasses se multiplient à nouveau sur le littoral martiniquais, notamment à Sainte-Anne.

Les sargasses sont un fléau pour les habitants, la crainte de tous les professionnels du tourisme. En Martinique, les algues brunes et nauséabondes se multiplient à nouveau sur le littoral et notamment à Sainte-Anne, ainsi que le rapportent nos confrères de franceinfo.

Martinique : les plages sans sargasses à conseiller à vos clients
Image de 2023 © Catalina Cueto.

« Environ 24 millions de m3 de sargasses échouées ont été constatés l’an dernier sur l’ensemble des côtes du bassin atlantique, rappelle par ailleurs franceinfo. La prolifération des algues est un enjeu de santé publique pour les populations qui vivent avec depuis maintenant 12 ans. » Ces algues entrent en effet en putréfaction au bout de 48 heures, dégageant du sulfure d’hydrogène et de l’ammoniac, nocifs pour la santé. 

36 millions d’euros contre les sargasses

« Les gyres présentes à proximité de la Guadeloupe ainsi que le courant de sud des Antilles risque d’apporter un flux de sargasses vers nos îles, note de son côté le bulletin de prévision d’échouement des sargasses sur la Guadeloupe. Une très grosse zone dense en sargasses est présente au sud de la Barbade et pourrait être bientôt emportée vers le nord. »

En fonction des courants marins, certaines zones sont donc épargnées. Il convient donc de bien se renseigner pour savoir quelles plages ne sont pas concernées. En 2022, un plan « Sargasses 2 » d’un montant de 36 millions d’euros sur 4 ans a été débloqué par l’Etat français et l’Europe pour financer des actions concrètes aux Antilles. Mais le chantier est colossal.

Le phénomène n’épargne pas d’autres destinations. Entre janvier et mars 2023, quelque 24 millions de tonnes d’algues ont ainsi atteint les côtes dominicaines, contre 14 millions au cours de la même période l’année précédente

« Il y a dix ans, on voyait les sargasses trois mois par an, mais aujourd’hui elles sont là presque toute l’année de mars à novembre », expliquait le biologiste marin Andrea Valcarcel, chef de la division des laboratoires océaniques du pays. 

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