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Croisière

Le marché français a enfin dépassé le cap des 300 000 passagers l’an dernier. Dans un contexte de crise, le secteur résiste bien et se professionnalise de plus en plus.

Pour la première fois, plus de 300 000 Français sont partis en croisière en 2008. Avec 310 000 passagers, le marché a enregistré une progression de 11 % par rapport à 2007. Au plan européen, la France conserve la cinquième position, avec une part de marché de 7 %, derrière la Grande-Bretagne (1,4 million de passagers), l’Allemagne (907 000 pax), l’Italie (682 000 pax) et l’Espagne (497 000 pax). Par ailleurs, FFC (France Ferries et Croisières) évalue à 170 000 le nombre de touristes français ayant effectué une croisière fluviale en 2008, un chiffre stable par rapport à l’an dernier.

COSTA CROISIÈRES TOUJOURS LEADER

Costa Croisières, qui, comme l’an passé, n’a pas souhaité communiquer ses résultats, conserve sa place de leader en captant environ la moitié du marché, soit plus de 150 000 passagers. MSC Croisières poursuit aussi son ascension, comptant plus de 50 000 pax français enregistrés l’an dernier. Loin derrière, on retrouve CroisiFrance, Latitude Sud ou Hurtigruten. Inclassable, la toute nouvelle compagnie CDF Croisières de France, filiale française du groupe américain Royal Caribbean, n’a pas souhaité communiquer ses chiffres pour les six premiers mois d’exploitation du Bleu de France. Lancée en avril dernier, elle tablait sur 20 000 passagers français pour sa première saison, espérant se différencier de la concurrence avec un concept de croisières 100 % francophone en formule tout inclus au départ de Marseille tout l’été, puis de La Romana en hiver. L’année 2008 a aussi été marquée par la prise d’otage de l’équipage du Ponant, début avril, dans le golfe d’Aden. Un acte de piraterie qui n’a pas eu de conséquence par la suite sur l’activité en général. Patrick Gaudfrin, le gérant d’ABCroisiere.com indiquait au contraire que « la croisière est avant tout un produit sécuritaire qui a la chance d’être mobile ». La croisière, un produit refuge ? Cela semble en effet le cas au vu des résultats des compagnies, qui souffrent globalement peu de la crise. Les ventes de première minute, qui peuvent offrir jusqu’à 50 % de réduction sur le prix brochure, trouvent de nombreux adeptes. De plus, longtemps hésitants à s’investir, les réseaux de distribution s’impliquent de plus en plus dans le secteur. Selectour avait en ce sens annoncé lors de Top Resa des moyens supplémentaires pour développer la croisière, en reconstituant entièrement son club croisières, obligeant les nouveaux adhérents à s’engager à réaliser un chiffre d’affaires de 30 000 E et à faire preuve de plus de volonté et de dynamisme.

2009, UN BON CRU ANNONCÉ

Après une seconde édition satisfaisante du Jour le plus long de la croisière (1 260 agences ont participé à l’opération commerciale les 17 et 18 octobre 2008, contre 730 en 2007), FFC compte procéder à une sélection plus qualitative des agences pour l’édition 2009, en ne retenant que celles qui sont réellement motivées. Ces points de vente pourraient par ailleurs être labellisés « spécialiste croisière », à l’image de ce qui se pratique déjà en Grande-Bretagne. Ce projet de labellisation doit être lancé à Top Resa et concerner, à terme, 500 agences expertes. La professionnalisation du secteur et l’arrivée de plusieurs nouveaux paquebots devraient contribuer à l’expansion du nombre de croisiéristes français en 2009. Après avoir inauguré le Poesia, en mars dernier, et le Fantasia, en décembre 2008, MSC a baptisé le Splendida au mois de juillet. Costa a pour sa part frappé un grand coup en baptisant simultanément, début juin, ses deux nouvelles unités : le Costa Luminosa et le Costa Pacifica.

Longtemps hésitants à s’investir, les réseaux de distribution s’impliquent de plus en plus dans le secteur

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