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Crash du Rio-Paris : l’émission Pièces à conviction pointe les défaillances des pilotes

Trois mois avant la publication du rapport final d'enquête sur les causes de l'accident du vol AF 447, France 3 diffusera le 14 mars un reportage reconstituant les dernières minutes du vol accablantes pour les pilotes.

Intitulé "Vol AF 447 Rio/Paris: les raisons d'un crash", ce magazine de Pièces à conviction fait appel à des acteurs pour mettre en images l'action des pilotes pendant les quatre dernières minutes et 22 secondes dans le cockpit avant que l'Airbus A330 s'abîme dans l'Atlantique. Il développe la thèse selon laquelle leurs réactions auraient conduit au crash de l'appareil, dans lequel 228 personnes ont trouvé la mort.

Les journalistes qui ont mené l'enquête, Fabrice Amedeo et Véronique Préault, affirment "avoir rigoureusement reconstitué" ce qui s'est déroulé avant l'accident, mais le reportage amène inéluctablement le spectateur à la conviction d'une erreur de pilotage. La piste du givrage des sondes de vitesse Pitot est rapidement écartée pour se focaliser sur les manoeuvres du copilote, aux commandes, qui ne cesse de tirer sur le manche au lieu de pousser.

L'alarme de décrochage, que l'on entend retentir 74 fois en moins d’une minute, n'est à aucun moment mentionnée dans les échanges à l'intérieur du cockpit, laissant une impression dérangeante d'incompréhension de la situation.

Le BEA doit publier son rapport définitif en juin

Interrogé sur cette mise en cause de l'équipage, le porte-parole d'Air France a répondu à l'AFP: "le rapport définitif n'est pas encore publié. Nous en attendons de nombreux éclairages supplémentaires sans lesquels il est impossible d'en tirer des conclusions définitives". "C'est pour cette raison qu'Air France n'a pas souhaité s'associer à cette contre-enquête qui se fait sur la base d'éléments partiaux. (…) Les méthodes retenues par les auteurs de ce reportage nous apparaissent extrêmement contestables et déplacées pour la mémoire des victimes", a-t-il ajouté.

De son côté, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique, qui n'a pas vu le reportage, a refusé de faire des commentaires. Son rapport définitif doit être publié au cours du mois de juin. Dans son rapport intérimaire publié fin juillet 2011, le BEA avait relevé une série de défaillances des pilotes. Il avait également reconnu le rôle probable de l'alarme de décrochage dans la confusion de l'équipage. Cet avertisseur censé signaler qu'un avion n'est plus porté par l'air n'a cessé de s'activer, y compris quand le pilote effectuait la bonne manoeuvre, ou se désactiver pendant la chute de l'appareil, élément abordé par le reportage de France 3.

Air France et Airbus sont mis en examen dans ce dossier pour homicides involontaires.

Une précédente émission télévisée diffusée le 25 septembre dernier avait épinglé la sécurité chez Air France.
 

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