Costa veut sortir son produit MICE de l’ombre

Avec un taux de pénétration de 0,9% de la croisière, la France reste "un marché en devenir", estime Georges Azouze. Le MICE, qui représente seulement 10% de l'activité, fait partie des leviers de croissance, d'après le PDG de Costa Croisières France. Les paquebots ont, selon lui, plusieurs avantages et arguments à faire valoir. A commencer par une capacité d'hébergement allant jusqu'à 1 800 pax enregistrés en single (1 862 cabines sur le Costa Diadema), des salles de réunion et des salles de spectacle de grande capacité… Sans oublier des excursions et autres privatisations possibles dans les escales méditerranéennes des 22 mini-croisières proposées par Costa en 2017. Ces voyages de 3 à 4 jours en moyenne, prisés pour les évènements MICE, étaient jusque-là poussés entre les saisons printemps/été et automne/hiver. La nouvelle politique MICE de Costa en fait un produit à part entière, toute l'année.

Un secteur encore boudé par le MICE

Si les tarifs varient en fonction des prestations demandées, il faut compter de 35 à 60€ par personne pour une privatisation de salle avec repas en journée, à 150€ par jour et par personne pour les croisières tout inclus. Chaque dossier est "toujours suivi par la même équipe commerciale du début à la fin", selon Massimo Tedesco, directeur groupes et MICE.

Avec tous ces arguments, pourquoi le MICE croisières est-il encore si confidentiel ? Premier point noir : l'important supplément single, qui freine les organisateurs. George Azouze entend l'argument, et assure que Costa est désormais "plus flexible sur ce surcoût". Il enchaîne sur le vrai problème selon lui : le manque de visibilité.

Pour 2017, Costa prévoit donc à dessein une journée visite & découverte spéciale MICE à Marseille sur le Favolosa (inscription sur [email protected]), et participe à des workshops et salons afin de promouvoir cette activité.