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Coffre-fort, en avoir ou pas ?

« Alors que le monde du transport aérien se dirige vers le « sans papier », la réglementation Iata sur les coffres-forts s’adapte. Les agences de voyages aussi. »

La réglementation Iata oblige les agences agrémentées à posséder un coffre-fort, officiellement pour ranger les documents de transport et les plaques d’identification des compagnies aériennes. Cela dit, depuis la généralisation du billet électronique, les normes ont évolué. Nous ne demandons plus aux agences de posséder un coffre-fort de 180 kg scellé ou de 500 kg non scellé. Aujourd’hui, un coffre-fort/armoire en acier/chambre forte suffit, explique-t-on chez Iata. Ces normes ne sont même plus obligatoires dès lors que l’agence s’engage à ne plus utiliser de papier pour l’émission, et d’adopter le tout billet électronique. Mais si 75 % des billets prennent aujourd’hui la forme du e-ticket, il en reste 25 % sous d’autres formats.

Alors, s’équiper ou pas ? La question se pose surtout pour les nouvelles agences. Nous avons un objectif de suppression totale du papier au 31 décembre 2007, rappelle Iata. En attendant, une agence qui demande son agrément doit s’interroger, si le jeu en vaut la chandelle, en fonction de son activité. Un spécialiste de la billetterie affaires n’aura en effet pas les mêmes besoins qu’une agence tourisme. Un point de vente qui renonce à s’équiper n’est plus fourni en stock de billets papier, rappelle Iata. Il se prive donc de pouvoir proposer à ses clients les compagnies encore réfractaires au billet électronique. L’autre solution consiste à choisir un coffre-fort léger. Cadovis Production a équipé plusieurs agences Selectour. Son catalogue propose une quarantaine de modèles, à partir de 200 E pour un petit coffre (non ignifugé) à deux pannetons. Les armoires de sécurité sont plus chères (plus de 2 000 E), mais offrent l’avantage de proposer une capacité importante de rangement.

Il fait partie des murs

Pour la majorité des agences, le coffre-fort fait de toute façon partie des murs. A l’époque, le nôtre n’était pas assez grand pour contenir les 3 000 coupons que nous détenions à l’agence ! Aujourd’hui, il nous sert d’armoire pour les dossiers, témoigne cette agence du Sud. Il est si volumineux que cela prendrait une demi-journée pour le déplacer. Nous y rangeons d’autres documents, des sauvegardes de fichiers informatiques, déclare Alain Villedieux de Laumière Voyages (Selectour). Les espèces deviennent rares, et nous les déposons en banque très vite. Les billets d’avion et les chèques des clients sont nominatifs. Les cartes de crédit de l’agence ou les chéquiers sont dans le portefeuille de leurs titulaires. Restent les ordinateurs, qui n’entrent pas dans les coffres !, conclut amusée Danièle Bonneton, chez Aurige Voyage.

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