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Cocorico !

La France a donc enfin son champion français ! Après les rachats de Look Voyages par le canadien Transat, de Marmara par l’anglais First Choice, et de Havas Voyages et Nouvelles Frontières par les allemands Thomas Cook et TUI, on pensait que l’avenir du tourisme tricolore passait inéluctablement par des capitaux étrangers. Une situation indigne de la première destination mondiale ! C’est donc avec la bienveillance du gouvernement qu’Acco

La France a donc enfin son champion français ! Après les rachats de Look Voyages par le canadien Transat, de Marmara par l’anglais First Choice, et de Havas Voyages et Nouvelles Frontières par les allemands Thomas Cook et TUI, on pensait que l’avenir du tourisme tricolore passait inéluctablement par des capitaux étrangers. Une situation indigne de la première destination mondiale ! C’est donc avec la bienveillance du gouvernement qu’Accor a fait son entrée dans le capital du Club Med. La marque au Trident avait déjà tenté un rapprochement avec Nouvelles Frontières il y a une quinzaine d’années, en vain. Elle espère trouver dans le groupe hôtelier un partenaire suffisamment solide pour accompagner son développement.

Mais au-delà de cette satisfaction franco-française, quelque peu surannée à l’heure de l’Europe, le rapprochement peut laisser sceptique. Car la politique d’Accor manque pour le moins de lisibilité ! Il y a quelques années, avec les rachats de Frantour et Couleurs Locales, puis le lancement d’Accor Vacances, le groupe avait déjà fait du tourisme un axe prioritaire. Mais il ne suffit pas d’être un leader de l’hôtellerie pour vendre des forfaits et affréter des avions, coeur de métier du tour-operating. Le résultat fut si catastrophique qu’Accor fit marche arrière l’an dernier. Cette nouvelle volte-face a donc de quoi étonner…

Fera-t-il mieux avec le Club Med ? Bien sûr, il revient cette fois-ci avec une marque forte. Bien sûr, le maintien de l’équipe dirigeante du Club devrait rassurer, même si la remise à niveau de l’entreprise n’est pas achevée. Accor met aussi en avant son réseau maison Carlson Wagonlit Travel et sa filiale Go pour générer des synergies en termes de distribution. Mais le groupe n’avait-il pas fait les mêmes promesses avec Accor Vacances, promesses non tenues tant CWT avait alors montré ses limites ! Aujourd’hui, le distributeur a trouvé un nouvel élan à travers sa fusion avec Protravel et son alliance avec Selectour. Bref, toutes les pièces du puzzle sont réunies. Encore faudra-t-il les assembler correctement !

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