Goût de France : quand la cuisine sert de levier touristique

« Il n’y a pas de meilleure porte d’entrée pour la France que ses saveurs et ses goûts », a déclaré Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors du lancement officiel de la nouvelle édition de Goût de France, le 6 mars dernier. Le gouvernement français entend bien se servir de la gastronomie comme levier touristique. « C’est un enjeu économique pour le tourisme » a ajouté Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. A l’occasion du comité interministériel du tourisme de janvier 2018, il a présenté son plan d’action Goût de/Good France, récupérant ainsi l’événement créé par Alain Ducasse. L’événement est désormais cofinancé par le secteur public à hauteur de 1,5 million d’euros.

Plus de 3 000 restaurants

L’édition 2018, qui se tiendra le 21 mars, aura de quoi satisfaire le ministère puisque « le plus grand dîner du monde » réunira 3 000 restaurants, dont plus de 2 000 à l’étranger dans 152 pays.

Chaque menu sera l’occasion de valoriser la gastronomie française et son savoir-faire, est-il expliqué. Le prix proposé est à la discrétion de chaque établissement mais ils s’engagent à reverser 5% des ventes à une ONG locale. Parmi nos ambassades et consulats 156 organiseront des réceptions.

Objectif : 60 milliards d’euros en 2020

Un tiers des touristes viennent en France pour son patrimoine culinaire. Goût/Good France serait donc un outil de promotion de la destination France et « participera activement à l’atteinte de l’objectif gouvernementale des 100 millions de touristes internationaux accueillis et des 60 milliards générés en 2020 », à conclut Jean-Yves Le Drian. En plus de cette opération, un forum international de la gastronomie va être organisé et la fête de gastronomie, rebaptisée « Goût de/Good France » se tiendra du 21 au 23 septembre 2018.

Les restaurants participant à l’opération sont recensés sur le site www.goodfrance.com.