Avantage Fram
« Depuis le passage de témoin entre Georges Colson et Marie-Christine Chaubet, Fram était resté discret sur ses projets, le temps pour le TO d’affiner en toute sérénité sa stratégie. Top Resa a été l’occasion pour l’entreprise de reprendre l’avantage, face à des concurrents au meilleur de leur forme, au moins sur le terrain médiatique. Et pour Marie-Christine Chaubet de rompre définitivement avec la gestion passée de son frère, dans des t
Depuis le passage de témoin entre Georges Colson et Marie-Christine Chaubet, Fram était resté discret sur ses projets, le temps pour le TO d’affiner en toute sérénité sa stratégie. Top Resa a été l’occasion pour l’entreprise de reprendre l’avantage, face à des concurrents au meilleur de leur forme, au moins sur le terrain médiatique. Et pour Marie-Christine Chaubet de rompre définitivement avec la gestion passée de son frère, dans des termes parfois sévères. N’a t-elle pas dénoncé, devant un parterre de journalistes, des erreurs stratégiques regrettables. Peut être s’agissait-il aussi de charger un maximum la barque, pour mieux rebondir.
Il était temps. Car depuis deux ans, Fram a non seulement perdu 31 millions d’euros, mais aussi de précieuses parts de marché. Le plan de reconquête est ambitieux, tout du moins sur le papier. Surtout, il place enfin le client au coeur de la stratégie du TO. Un virage à 180 °, alors que depuis toujours, pêchant par orgueil, Fram hésitait à s’aventurer sur le terrain du marketing, certain que la qualité de ses produits suffirait à attirer le chaland. Cette révolution, qui reste à mettre en musique, permettra-t-elle de combler le retard accumulé ces dernières années ? Il suffisait de se promener dans les allées de Top Resa pour comprendre le décalage entre le TO toulousain, dont le stand mettait en scène avec nostalgie son palmier bleu blanc rouge, et Jet tours, dont le Salon littéraire, cosy et tendance, a fait l’unanimité. Bien évidemment, il ne s’agit pas pour Fram de copier ses confrères généralistes, mais bien de se forger une nouvelle identité, sur un marché milieu de gamme étrangement déserté.
L’autre chantier majeur concerne la distribution. Car avec sa politique d’ouverture de points de vente en propre, le voyagiste s’est mis à dos nombre d’agences désabusées. Même si Fram affirme vouloir être davantage à leur écoute demain, la rancoeur de certaines est tenace. Alors que la concurrence se fait de plus en plus violente, le TO saura-t-il les convaincre de lui faire à nouveau confiance ? La signature avec Selectour, qui lui permet de retrouver son rang dans le réseau après des années de bouderies ridicules, est une première étape encourageante…
