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Amadeus cherche 355 candidats au départ, de source syndicale

Dans le cadre de sa restructuration mondiale, le groupe technologique compte inciter au départ 8% de l’ensemble de ses salariés dans l’Hexagone.

320 postes en CDI à Sophia Antipolis, et 35 à Issy-les-Moulineaux (92) près de Paris. C’est le périmètre que vise le plan de départ volontaire d’Amadeus en France, de source syndicale. Soit environ 8% des salariés présents sur ces deux sites, au nombre de 4200 et 200 respectivement. Sans compter les quelque 800 sous-traitants du site de Sofia, qui ont été supprimés au printemps, ajoute cette source.

Le plan s’inscrit dans le cadre d’une restructuration portant sur 1800 postes dans le monde. Aucun licenciement sec n’est prévu pour l’instant, précise un délégué syndical. « Il s’agit d’une rupture conventionnelle collective, soit des suppressions d’emploi sur la base du volontariat. Le problème, c’est qu’elle n’est pas ouverte à tout le monde. Les personnes qui ont moins de 6 ans d’ancienneté ne sont pas éligibles. Quant aux seniors, ils sont invités à partir, par divers mécanismes. De plus, des réorganisations sont prévues en interne. Pour toutes ces raisons, le caractère ‘volontaire’ du plan est donc à mettre entre guillemets. »

La direction se refuse à tout commentaire

Entamée le 20 juillet, les négociations se sont poursuivies tout l’été entre la direction et les représentants du personnel en France. L’accord prévoyant la d’une rupture conventionnelle collective (RCC) devrait être signé par 2 ou 3 des 4 syndicats. Puis il sera transmis pour validation dans les prochains jours à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

Nous avons interrogé la direction d’Amadeus en France, qui ne souhaite pas faire de « commentaires » sur le sujet.

Au niveau mondial, le groupe technologique a enregistré en 2019 un chiffre d’affaires de 5,58 milliards d’euros, en hausse de +12,8%, pour un résultat d’exploitation (EBITDA) de 2,24 milliards (+10%). Mais ses résultats ont décroché ensuite, sur fond d’une crise sanitaire qui entraîne un trou d’air dans l’aérien et parmi les agences de voyages.

« Nous sommes dans une entreprise qui dégage habituellement 40% de marge, soit plus que certaines GAFA, relève le délégué syndical. Au regard de la crise sanitaire, Amadeus a décidé dès le mois de juillet de supprimer 1800 postes dans le monde, alors même que le groupe n’avait et n’a toujours aucune visibilité. Les directions française et allemande ont refusé de recourir au chômage partiel, qui représente pourtant un vrai levier pour préserver l’emploi et l’expertise des équipes. »

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