Alitalia sera fixée sur son sort ce 14 octobre

Au bord de la faillite, Alitalia sera fixé sur son sort à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires, en cours ce 14 octobre. Les actionnaires, dont Air France, devraient approuver une augmentation de capital de 300 millions d’euros et une ligne de crédit de 200 millions d’euros qui lui permettra de faire face aux prochaines échéances.

La Poste italienne va souscrire pour 75 millions d’euros à cette recapitalisation, le reste sera complété par les banques et Air France-KLM. Pour rester actionnaire à hauteur de 25% de la compagnie italienne, le groupe franco-néerlandais devrait investir 75 millions d’euros. Mais sa position n’est pas encore connue. La décision des représentants d’Air France-KLM au conseil d’administration de soutenir le plan d’aide d’urgence ne préjuge pas de notre décision de souscrire à l’augmentation de capital, a déclaré un porte-parole.

Restructuration de la dette

Pour Air France-KLM, ce nouvel investissement est logiquement conditionné à une restructuration de la dette de la compagnie italienne (1,2 milliard d’euros) par rééchelonnement ou transformation en capital. Le groupe pourrait aussi faire pression pour que le nouveau projet industriel d’Alitalia s’accorde plus avec ses intérêts.

Il devrait demander une rationalisation de la flotte d’Alitalia et une baisse des objectifs d’ouvertures de vols long-courrier prévus dans le plan annoncé en juillet dernier, afin de ne pas concurencer ses propres lignes.

Au-delà de ce sauvetage, urgent, la véritable interrogation repose donc sur le nouveau projet industriel d’Alitalia et la place que prendra Air France-KLM. Le gouvernement italien souhaite que le groupe s’implique davantage et prenne, à termes, le contrôle de la compagnie.

Pour rappel, avec une perte nette de 280 millions d’euros en 2012, Alitalia perd environ 700 000 euros par jour.