Alitalia : Berlusconi dira non à Air France
« Les positions du « Cavaliare » compliquent un peu plus chaque jour le dossier du rachat d’Alitalia, qui ne dispose plus guère de temps pour éviter la faillite. »
Silvio Berlusconi persiste et signe. Après avoir jugé arrogante l’offre de rachat d’Air France-KLM sur Alitalia, ce dernier, grand favori des élections législatives italiennes des 13 et 14 avril, a annoncé qu’il dirait un non sec au groupe franco-néerlandais s’il devenait Premier ministre. Il ne s’agit pas d’un non contre la France, mais contre les conditions proposées, a-t-il précisé. Cela fait cinq mois qu’Air France procède à toutes les vérifications préalables. Les autres (candidats, ndlr) ne savent rien de ce qui s’est passé alors qu’ils devraient avoir la possibilité de connaître la situation.
Silvio Berlusconi a relancé l’idée il y a quelques jours d’une offre italienne sur Alitalia, qui pourrait être soutenue par ses fils. De son côté, le ministre des Transports Alessandro Bianchi a rappelé qu’il existait une alternative italienne, celle présentée par la compagnie Air One et Intesa Paolo en décembre dernier et qui a été refusée par le gouvernement de Romano Prodi au profit de celle d’Air France. Rien n’interdit aujourd’hui de leur demander de faire une offre contraignante, a-t-il ajouté.