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Air France soigne l’outre-mer

La compagnie a pris possession le 30 mai de son premier Boeing 777-300ER. Les nouveaux avions assureront la desserte de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion.

Les 1,4 million de passagers qui voyagent chaque année entre Paris/Orly et les départements d’outre-mer vont bénéficier les premiers de la politique de modernisation et de rationalisation de la flotte d’Air France. La compagnie a en effet décidé d’introduire sur son réseau Caraïbes/Océan Indien, le Boeing 777-300ER (pour Extended Range : rayon d’action allongé), le dernier-né de la famille Boeing. Une révolution quand on sait que ces lignes étaient opérées avec quelques-uns des plus vieux 747 de la flotte.

Des avions moins polluants et moins bruyants

Une fois la piste 4 d’Orly remise en service le 1er juin, après les travaux de réfection nécessaires pour accueillir le nouvel avion, la Guadeloupe ouvrira le bal dès le 12 juin, suivie de la Martinique le 19. A l’horizon 2007, la flotte dédiée à la desserte de Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis de la Réunion, sera exclusivement constituée de ces 777-300ER à très long rayon d’action, moins polluants, moins bruyants et équipés des moteurs les plus puissants du monde. Ils devraient permettre à Air France de faire baisser sa facture carburant de 75 ME par an et de concurrencer plus efficacement Corsair et Air Caraïbes, en proposant un service de meilleure qualité.

Les B777-300ER sont aménagés en trois cabines : l’Espace affaires (14 sièges), Alizé (36) et Tempo (422). Lorsqu’ils seront tous intégrés, les appareils réaliseront jusqu’à 23 vols par semaine, 14 vers les Antilles et 9 vers la Réunion. Le montant de l’investissement pour Air France est de 1 milliard d’euros.

Parmi les nouveautés, les passagers pourront apprécier des fauteuils plus confortables. De plus, la compagnie sera la seule à proposer la vidéo individuelle dans toutes les cabines. Nous sentions la nécessité de rénover notre produit vers l’outre-mer, reconnaît Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France. Cette décision participe également de la volonté de redéploiement touristique des Antilles, qui a connu une forte baisse de fréquentation au début des années 2000. Nous investissons pour le futur des îles avec ces appareils. Nous avons la certitude que le pari sera gagnant, conclut le PDG.

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