Air France prête à renoncer à Transavia Europe

Les pilotes feront-ils plier la direction ? "Si nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord, on sera obligé, la mort dans l’âme, de retirer le projet", a regretté le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, sur France Inter mardi 23 septembre.

Lundi 22 septembre, le SNPL a refusé l’ "ultime proposition" de la direction d’Air France, à savoir la suspension du projet Transavia Europe jusqu’au mois de décembre. "Une telle provocation, après 8 jours de grève et d'alertes sur les menaces d'externalisation et de délocalisation qui pèsent sur les emplois pilote de droit français, est inacceptable (…). Cette annonce n'est qu'un écran de fumée", estime un communiqué du premier syndicat de pilotes d’Air France. Mais désormais, c’est l’ensemble du personnel d’Air France qui s’oppose au projet de création de Transavia Europe.

"Transavia Europe, synonyme de délocalisation de nos emplois"

Dans un communiqué commun, les syndicats de pilotes, ainsi le SNPNC, l’Unac, l’Uns, Sud Aérien et la CGT UGICT, demandent "l’arrêt du démantèlement et le retrait sans condition du projet Transavia Europe, synonyme de délocalisation de nos emplois".

La proposition de la direction sur la suspension du projet Transavia Europe est "une simple manoeuvre dilatoire quand on sait qu’en même temps elle met tout en œuvre pour un démarrage de l’activité en mars 2015 (autorisation d’exploitation, avions, équipages, demande de créneaux de décollage sur les plate-formes étrangères…)", ajoute le communiqué.