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Air France : pourquoi les syndicats restent dubitatifs

Alors que la direction d’Air France a annoncé le 15 janvier un projet prévoyant croissance du long-courrier et perspectives d’embauches, les syndicats se montrent sceptiques.

Nouvelle année, nouveau DRH, nouvelle stratégie… Chez Air France, la tendance semble au changement. Ou au retour en arrière, à en croire plusieurs syndicats.  

Après trois mois d’une crise montée à son apogée lors de l’épisode de la "chemise arrachée", la direction d’Air France a présenté vendredi 15 janvier en comité central d’entreprise un nouveau projet détaillant les orientations stratégiques entre 2017 et 2020.

Les personnels au sol délaissés

Exit le "plan B" présenté en octobre dernier qui prévoyait près de 3000 suppressions de postes ainsi qu’une réduction de 10% de son activité long-courrier d’ici 2017. Si les 1000 départs volontaires en 2016 restent d’actualité, la compagnie envisage désormais d'embaucher à nouveau des personnels navigants (pilotes, stewards, hôtesses) et ne prévoit "aucun départ contraint" pour le personnel au sol jusqu'à l'été 2018.

Insuffisant pour le secrétaire général de la CGT Air France, Miguel Fortea, qui fustige sur son compte Twitter la "casse de l'emploi". D'après lui, "rien ne change pour le personnel sol".  Cette catégorie de personnel, très impactée par les précédents plans sociaux, n’est pas concernée par les éventuelles embauches.

Emploi, productivité : un manque de précision

La section Air France du Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC) regrette d’ailleurs que la direction n’ait donné ni "chiffre sur l’emploi" ni précisions quant aux "efforts de productivité" qui seront demandés aux personnels.

Du côté de la CFDT Air France, Béatrice Lestic, représentante pour les personnels au sol, se réjouit malgré tout de "l'abandon du plan B".

Un plan "extrêmement timide"

Les pilotes ne sont pas davantage convaincus. Le nouveau plan de croissance prévoit notamment une croissance de 2 à 3% par an sur les vols long-courriers et l’achat de 16 nouveaux appareils d’ici 2020. Un projet "extrêmement timide, peu propice à l’optimisme", a estimé Philippe Evain, président du SNPL, ce lundi 18 janvier sur France Info. Et de préciser : "Le transport aérien est en croissance, Air France fait des bénéfices, le pétrole est à un prix historiquement bas. Si on ne fait pas le développement aujourd’hui, on ne le fera jamais. Nos concurrents l’ont bien compris. Ils ouvrent des lignes".

"Ce qui nous a été présenté n'est ni plus ni moins ce qui était dans les tablettes au mois de juin, juste avant qu'on nous menace d'un plan B, qui était un plan de chantage à l'emploi", a ajouté le président du principal syndicat de pilotes à Air France. Des critiques qui ne semblent pas arriver jusqu’aux oreilles de Frédéric Gagey, PDG du transporteur tricolore, qui se réjouit dans une interview au Parisien parue ce jour de retrouver "un climat apaisé".

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