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Collaboratif : ce qu’en pensent les agences de voyages

Alors que le tourisme collaboratif monte en puissance, les agences sont-elles prêtes à vendre des hébergements chez l'habitant ? Nous leur avons posé la question.

A l’occasion de son récent congrès annuel à Istanbul, Selectour Afat a organisé une table ronde intitulée "Quand l’économie collaborative révolutionne le tourisme". Avec la participation, notamment, d’Antonin Leonard et de Jean-Michel Petit, co-fondateurs du think Thank Ouishare et du site de repas chez l'habitant VizEat, respectivement.

Le premier réseau de France est convaincu de la nécessité de tisser des liens entre agences et acteurs du CtoC à l'image d'Airbnb, quand TourCom émet les plus grandes réserves. "Nous souhaitons nous inspirer du modèle collaboratif, précise Edouard Roux de Lusignan, directeur e-commerce et marketing de Selectour Afat. Par ailleurs, nous espérons créer des ponts avec des entreprises comme VizEat qui apportent de la valeur aux agences et aux clients, et sont prêtent à verser une commission". Mais que pensent les adhérents du tourisme collaboratif ? Nous avons recueilli quatre témoignages.

Eric Decelle, Transazur Voyages, Poitiers
"Nos clients ne demandent pas spontanément de logements chez l’habitant, qui intéressent une population plus jeune que celle de nos 4 points de vente et notre plateau d’affaires. Mais nous aimons être force de proposition, et nous observons de près les nouvelles formes d’hébergement. Si l’agence était rémunérée sur des offres collaboratives, nous les proposerions, notamment pour des clients affaires qui ont de fortes contraintes budgétaires. Nous le ferions d’autant plus volontiers que nous ne sommes pas grassement payés par les hôtels. Accor nous verse une commission de 2,074% sur Ibis, et 8% en général sur les autres marques du groupe…"

Nathalie Mornas, Daumesnil Voyages, Paris
"J’ai utilisé à quelques reprises Airbnb, à titre personnel. J’aime le concept, un peu comme à la maison. Toutefois, je ne suis pas sûre, pour l’instant, que nous puissions nous positionner comme intermédiaire. Si une agence est amenée à réserver ponctuellement ce type d’offres locatives, il doit s’agir d’un service, s'intégrant dans un dossier global. Nous effectuons 3 ou 4 dossiers par an sur Abritel, moyennant des frais de dossier d’environ 10%, avec la carte de l’agence. Nous l’avons tenté avec Airbnb, mais son système de paiement s’est avéré trop compliqué et verrouillé".

Sylvie Catherin, Voyages Tissot, Annecy
"Les clients ne nous demandent pas d’hébergements chez l’habitant. Je pense qu'ils vont et continueront de passer en direct pour des offres de type Airbnb. De plus, nous avons sur notre portail un choix très vaste de partenaires référencés, qui nous rémunèrent. Nous jouons le jeu avec ces fournisseurs qui savent rémunérer notre travail. Et ce, d’autant que nous voulons éviter de nous disperser et de perdre du temps".

Cédrick Auger, Voyages des 4 Routes, La Courneuve
"A titre personnel, j’ai réservé des logements chez l’habitant en Italie, à Londres, à New York. Au sein de l’agence, j’ai très rarement réservé des hébergements de particuliers, puisqu’il est difficile d’être rémunéré en conséquence. Mais si un client me le demande, je lui rendrai volontiers un tel service, soit en le conseillant tout simplement, soit en lui facturant 10%. J’ai été assez prompt à réserver des low cost, afin de répondre aux nouvelles attentes des voyageurs. Dans le même esprit, je serais favorable à un partenariat entre une plate-forme comme Airbnb et Selectour Afat".

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