Le trafic aérien mondial plonge de 80% en juillet
Afin de relancer la demande, l’Association internationale de Transport Aérien (Iata) exhorte les gouvernements à accélérer la levée des restrictions aux frontières.
La reprise espérée par l’économie du transport l’aérien n’aura pas eu lieu. Les chiffres publiés par l’Association internationale de Transport Aérien (IATA) a confirmé la faiblesse du trafic aérien en juillet 2020. Quatre voyageurs sur cinq étant restés chez eux. Le trafic aérien mondial en juillet, exprimé en passagers-kilomètres était inférieur de 79,8 % à celui de l’an dernier. Même si le résultat est meilleur que celui de juin (-86,6%), le bilan reste catastrophique.
Dans un communiqué, l’association qui représente 290 compagnies dans le monde insiste. Il faut « accélérer la levée des restrictions aux frontières et rétablir la connectivité globale ». Pour elle, ces restrictions « ont empêché que la période de haute saison estivale du mois de juillet puisse apporter une amélioration probante par rapport aux deux mois précédents ».
Si le trafic domestique a repris des couleurs, revenant à plus de 40% de son niveau d’avant crise, le trafic international reste au point mort, à moins 91,9%.
IATA is calling on govts to work together to urgently find ways to re-establish global connectivity ✈️ and proposes a 3-point action plan to safely re-open borders. @icao
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— IATA (@IATA) September 1, 2020
L’Europe s’en sort mieux, selon Iata
L’Europe est le continent le moins touché, sans doute grâce à la réouverture de quelques frontières au sein de l’espace Schengen, début juin. Mais ce trafic intra-européen est résiduel, toujours inférieur de 79,2% à celui de juillet 2019.
Une situation qui inquiète au plus haut point. Les compagnies aériennes continuent de perdre des milliards de dollars. Et doivent prendre de difficiles décisions concernant le redimensionnement de leurs opérations et de leur main-d’œuvre dans l’avenir, rappelle l’IATA. Plusieurs « n’auront pas les moyens financiers de survivre à une fermeture de durée indéterminée, qui pour certaines dépasse déjà une demi-année », martèle Alexandre de Juniac, son président.
« Dans ces moments extraordinaires, les gouvernements vont devoir maintenir aussi longtemps que possible les mesures d’aide financière et autres. Il s’agit là d’un solide investissement parce que chaque emploi préservé au sein des compagnies aériennes en soutient 24 autres dans l’ensemble de l’économie. Et une industrie aérienne qui fonctionne sera essentielle pour que les économies retrouvent toute leur puissance ».
Iata souhaite d’urgence la mise en œuvre des orientations du document « Paré au décollage » de l’OACI, l’utilisation du travail de l’Équipe spéciale du Conseil de l’OACI sur la relance de l’aviation (CART), notamment par le développement d’un cadre de travail commun que les États utiliseront pour coordonner la réouverture sécuritaire de leurs frontières à l’aviation. En enfin la mise au point de mesures de dépistage du Covid-19 qui vont permettre la réouverture des frontières en réduisant le risque d’importation de la maladie à un niveau acceptable pour les autorités de la santé publique.
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