L’édito de Dominique Gobert : TUI France, menteur… envers et contre tout

17 ans de stupidités, 17 ans de fourberies, des centaines de millions d’euros perdus. Et tout ça pour ça, comme l’affichaient récemment nos camarades de Charlie Hebdo. TUI France, pilotée depuis toujours par la maison mère, d’abord grande-bretonne puis passée aux mains de ses associés germains, n’aura jamais réussi à pénétrer le marché touristique français.

Les chiffres sont là. Incontestables. Les salariés, virés aussi, sont là pour en témoigner, mais eux y auront pourtant cru jusqu’au bout.

Et ce n’est hélas pas fini, TUI France s’arque-boute, dans toute sa supériorité arrogante et totalement fictive dans ses certitudes…

TUI n’a jamais compris que le monde du tourisme français ne marchait pas au pas de l’oie. Que nos vacanciers à nous ne voyageaient pas ou ne passaient pas leurs loisirs comme leurs homologues étrangers. Et que Nouvelles Frontières, ou Marmara, ou Look étaient conçus pour eux, alors que les Teutons voulaient en faire une masse informe, aseptisée et globale.

La mondialisation économique est en train de prouver ses mauvais résultats, la mondialisation touristique, du moins pour la France, est entrée en Résistance depuis l’arrivée de TUI !

Ses dirigeants n’auront, dans leur incompétence totalement avérée en France, pourtant pas lésiné sur les moyens. Des campagnes de pub lancées à coups de millions d’euros, sans quasi aucun résultat, des achats « externes » tels Marmara et Nouvelles Frontières, sans oublier Look Voyages, effectués à la « va vite » et sans aucune stratégie de synergie, si ce n’est cette vague pensée : « on va fondre tout ça dans une vaste bouillie et le client suivra ».

Pourtant, combien de fois aurons-nous eu le sempiternel discours « annuel », au cours de conférences de presse insipides, « bon, promis, le prochain exercice sera à l’équilibre ».

Que tchi ! Ces gens là n’auront fait que détruire ce qu’avaient construit un Jacques Maillot et un Hervé Vighier…

TUI aura également cru, sans doute pour balayer un peu devant sa porte, qu’en nommant de nouveaux dirigeants à la tête de la filiale française, tout allait s’arranger. Erreur. Grave erreur.

L’homme, peu compétent mais plutôt sympathique, était une erreur de casting. Les pertes s’accumulant, il fallait s’en débarrasser et lui faire jouer les « fusibles », associant le directeur financier de l’époque (pour faire bonne mesure) afin de « blanchir » la gestion stupide de la maison mère. Il aura fallu une longue procédure, mais notre Justice est, elle, compétente, pour relaxer totalement les deux hommes et établir enfin la vérité. Tout ceci était basé, une fois de plus, sur un mensonge éhonté.

Cependant, le mal est fait. Pour TUI France, c’est la chronique d’une mort annoncée. Le dernier plan social est en cours et ce n’est pas la grève improvisée par le syndicat de la filiale français qui pourra y changer grand-chose. Faut dire aussi que la CGT, syndicat majoritaire chez TUI France, n’aura pas été d’une grande efficacité depuis toutes ces années…

Mais c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses.

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