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Aérien : le gouvernement veut accélérer dans les carburants « verts »

Le gouvernement veut accélérer la mise à disposition de carburants renouvelables pour décarboner l’aviation.

Le gouvernement compte aller plus vite dans la décarbonation de l’aviation, et veut favoriser la distribution de carburants d’aviation renouvelables (SAF) en France. Principalement pour des raisons de concurrence, au moment où les Américains investissent massivement ce nouveau marché. En effet, dans un secteur très complexe à décarboner, les pouvoirs publics assument d’être dans une situation de « prise de risque pour créer un avantage compétitif futur », selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.         

Elle a rappelé les objectifs : 2% d’incorporation de carburants d’aviation renouvelables dans les réservoirs des aéronefs en 2025, 5% en 2030 et 50% en 2050. Des objectifs qui pourraient être encore durcis par l’Union européenne. Face à des énergéticiens, chercheurs, constructeurs aéronautiques, compagnies aériennes et gestionnaires d’aéroports, Agnès Pannier-Runacher a annoncé le lancement d’une « task force pour aboutir d’ici à juin » à des propositions afin d’accélérer la mise en place d’une filière de ces carburants.

Une accélération « nécessaire au nom de la compétitivité »

Cette équipe resserrée devra élaborer une « feuille de route très concrète, très crédible, avec des jalons intermédiaires », précise la ministre. « On est bien conscients que tout cela ne se fera pas sans appui public », concède son collègue de l’Industrie, Roland Lescure. L’échéance de juin correspond à la tenue du Salon international de l’aéronautique et de l’espace au Bourget, grand-messe biennale du secteur.

Cette accélération est nécessaire au nom de la « compétitivité » et de la « souveraineté », plaide le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune : à défaut, le SAF serait « massivement importé » de pays tiers, notamment des Etats-Unis qui ont mis en place de puissantes incitations fiscales pour en développer la production. Le transport aérien a adopté l’ambition de « zéro émission nette » de CO2 à l’horizon 2050. Il contribue actuellement à quelque 3% des émissions mondiales.

Jusqu’à 450 milliards de titres par an d’ici 25 ans

Pour parvenir à leur but, les compagnies aériennes comptent à 65% sur l’usage de SAF. Mais rendre disponibles de telles quantités nécessitera une montée en cadence vertigineuse : l’aviation mondiale consommerait 450 milliards de litres de SAF par an au milieu du siècle, selon les calculs de la principale association de compagnies, l’Iata, soit 1 500 fois ce qui a été produit l’année dernière.

Le SAF est pour l’instant trois à quatre fois plus cher que le kérosène d’origine fossile ; la clé pour faire baisser les prix est surtout de créer des filières de production à grande échelle.

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