Aérien : la grève contre le service minimum promet d’être longue
La grande majorité des adhérents du SNPL souhaitent que le mouvement contre la loi encadrant le droit de grève dans l'aérien dure plus de 4 jours.
Avis de turbulences dans le ciel français : 73% des adhérents du SNPL, principal syndicat de pilotes en France, ont répondu favorablement à la proposition d’un mouvement de grève supérieur à quatre jours, pour contester le projet de loi sur le service minimum dans l’aérien.
Le préavis de grève déposé du 6 au 9 février, qui devrait être suivi par les personnels navigants, les personnels au sol, et d’autres professions touchés par la nouvelle loi, a été maintenu. Le conseil national du SNPL, qui se réunit vendredi 3 février, hésite à prolonger le mouvement soit dès le 9 février, soit plus tard dans le mois. Sa décision devrait être suivie d’une annonce de l’intersyndicale du transport aérien sur la grève.
La proposition de loi UMP encadrant la grève dans le secteur aérien a été adoptée le 24 janvier à l’assemblée nationale. Le Sénat, où la gauche dispose de la majorité, doit examiner le texte le 15 février. D’après Philippe Vivier, vice-président du SNPL "Ce texte est concomitant avec la dénonciation par Air France des accords d'entreprise, notamment ceux des pilotes qui remontent jusqu'à 1971, ce qui va contribuer à cristalliser les positions".