ADP : nouvelle chute faramineuse du trafic aérien en mars
L’Iata a indiqué ne distinguer « aucun signe de reprise » des voyages aérien internationaux, mais souhaite « rester optimiste pour la saison estivale » en particulier en Europe.
Le trafic dans les aéroports parisiens s’est encore réduit en mars et ne représente plus que 15,3% des passagers du même mois de 2019, selon des statistiques publiées jeudi par le groupe ADP, gestionnaire de ces équipements. Par rapport à mars 2020, mois du début du premier confinement en France qui avait mis un coup d’arrêt aux déplacements, la chute s’établit à 63,2%, avec 1,33 million de passagers accueillis à Roissy-Charles de Gaulle ou Orly.
Sur le premier trimestre 2021, le trafic passagers des aéroports parisiens s’est contracté de 75,1% par rapport à la même période de 2019, une nouvelle dégradation comparée à l’année 2020 (-69,4%). Roissy, davantage consacré aux vols long-courrier dont le nombre de passagers a été divisé par dix en raison de la crise sanitaire selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), a davantage souffert sur un an (-64,1%) qu’Orly (-61,3%), a indiqué ADP.
Une trésorerie stabilisée
Comme les mois précédents, le trafic depuis ou vers la France métropolitaine se comporte relativement mieux (-37% sur un an) que celui vers le reste de l’Europe (-66,1%) ou le reste du monde, incluant l’outre-mer (-69,5%). ADP, qui gère une vingtaine d’aéroports dans le monde, d’Amman à Santiago du Chili, a vu son trafic total reculer de 60,2% au premier trimestre par rapport aux trois premiers mois de 2020, soit un chiffre 2019 divisé par trois.
Le groupe a perdu 1,17 milliard d’euros en 2020, avait-il annoncé en février, disant pourtant pouvoir envisager 2021 « sereinement » grâce à une trésorerie stabilisée, au prix d’une chasse aux coûts tous azimuts qui passe par la fermeture de terminaux et de drastiques réductions d’effectifs. Le secteur du transport aérien est l’un des plus affectés au niveau mondial par le Covid-19.
