À Saint-Pétersbourg sur les pas des tsars

Fille spirituelle du tsar Pierre Le Grand, Saint-Pétersbourg est née sur les bords de la Néva en 1703 et fut la capitale de l’empire russe entre 1712 et 1918. Très en beauté depuis son tricentenaire, en 2003, cette autre Venise du Nord , qui a survécu à la folie bétonneuse du stalinisme et à la seconde guerre mondiale, est aujourd’hui la vitrine touristique du pays. 2,4 millions de touristes étrangers l’ont visitée en 2010, contre 2,3 millions en 2009, selon l’Office de tourisme de la destination. Les Français, qui furent 58 000 à s’y rendre l’an dernier, soit une légère croissance par rapport à 2009 (55 000), aiment souvent la combiner avec Moscou, en circuit ou croisière. Mais elle se découvre aussi en solo et en week-end, même si le délai d’obtention du visa empêche toute vente de dernière minute.

La ville attire surtout les foules pendant les Nuits blanches, de mi-mai à mi-juillet. Tandis que les journées s’étirent, les prix s’enflamment, certains hôtels doublant leurs tarifs par rapport à ceux pratiqués en basse saison. Les agences ont donc tout intérêt à promouvoir la fin de l’été et le début de l’automne. Voire l’hiver : Saint-Pétersbourg possède un charme incomparable sous la neige. Les TO programmant la Russie en sont convaincus, reste à persuader les voyageurs. Côté production, justement, la Russie a perdu en un an deux de ses ambassadeurs, Marsans/Transtours et Inexco. Amslav, Nouvelles Frontières et Pouchkine Tours (groupe Salaün) sont désormais les leaders de la destination, qui aiguise aussi les appétits d’autres TO (TUI, Alest Voyages, Travel Europe/Visit Europe, Croisi-europe, Rivages du Monde…) et d’une poignée de réceptifs. Autant de professionnels qui contribuent au rayonnement du pays qui, malheureusement, ne dispose toujours pas de représentation touristique à Paris.