Wasteels immobile dans la tempête
C’est la grande muette dans le réseau placé en redressement judiciaire. Au siège comme chez Italique.
Le téléphone sonne souvent dans le vide chez Wasteels. Quand finalement une bonne âme décroche c’est pour s’entendre dire : « On ne sait pas si Laurent Wasteels passera au bureau cette semaine. Essayez à Monaco. » Même son de cloche dans la principauté où le président est citoyen. Quant aux agences, c’est le statu quo. « On ne sait rien de plus, nous attendons. »
En début de semaine, aucune directive n’avait encore été donnée aux agents de voyages depuis la mise en redressement judiciaire du réseau le 29 octobre. « La situation avec le BSP ne s’est toujours pas débloquée. Du coup, nous gérons au jour le jour les dossiers TO réservés avant la cessation de paiement mais nous n’en avons aucun qui rentre », explique de son côté Alexandre De Candido, responsable du service marketing. Chez Italique, c’est également l’attente. « La priorité est donnée au réseau et le TO passe en second. J’en viens à souhaiter qu’Italique soit revendu », confie Marco Savarese, le directeur général d’Italique. L’activité du spécialiste maison tourne en effet au ralenti depuis deux semaines. « C’est une agence Wasteels qui traitait notre activité billetterie. Sans elle, nous perdons en moyenne 30 % de la valeur d’un dossier », poursuit Marco Savarese. Le TO est désormais contraint de se cantonner à la réservation de dossiers sans transport. Seuls des billets SNCF peuvent être émis à condition que le transporteur soit payé chaque semaine.
