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Vol AF 447 : les PNC composent avec le choc du crash

L’accident du 1er juin a endeuillé le personnel navigant commercial (PNC). Toutefois, Air France ne déplore aucune démission liée au drame.

Air France présente sa politique de ressources humaines comme l’un des cinq piliers de son récent « Rapport développement durable 2008-09 ». Le groupe aérien insiste sur sa volonté de garantir la sécurité et de promouvoir la santé au travail. Le crash du vol AF 447 « a meurtri notre groupe », note le rapport. « Dans les premières semaines, des hôtesses et des stewards refusaient de prendre l’avion, rappelle Éric Derivry, porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Ces personnes ont été reçues et écoutées par la cellule psychologique d’Air France. Elles n’effectuaient pas le vol si elles ne le voulaient pas. » D’où un record historique du nombre de compositions d’équipages réduites en juin (près de 500), selon l’Unac. Le syndicat regroupant hôtesses, stewards et pilotes a, un temps, critiqué Air France. Des délégués « ont dû se fâcher » pour que la direction « daigne » activer une écoute psychologique pour les PNC, assurée par des médecins après l’arrêt de la cellule de soutien psychologique le 12 juin. Cet été, Le Parisien-Aujourd’hui en France affirmait même que 150 PNC avaient « préféré démissionner » à la suite du crash du vol AF 447 (228 victimes).

UN TRAUMATISME POUR L’ENTREPRISE

La compagnie dément toujours, avec force. L’Unac aussi. Dans son bulletin du 2 juillet, le syndicat évoquait « 24 démissions » depuis le 1er janvier (et aucune depuis l’accident). Soit un volant normal de départs. « Il n’y a pas eu de démissions en masse, confirme Éric Derivry. Mais un accident comme celui de l’AF 447 est forcément un traumatisme pour une entreprise. En l’absence des enregistreurs, il subsiste une zone de flou qui augmente le trouble et la tristesse naturelle. Si on ne les retrouve pas, il sera difficile de mettre en place des procédures pour empêcher qu’un tel drame se reproduise. C’est le sentiment général. »

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