Viparis dévoile son projet de redéploiement de la Porte de Versailles

Dans un contexte actuel, où la concurrence internationale est rude et où le gouvernement cherche à valoriser davantage l’attractivité touristique de la France, la présentation ce matin du projet de transformation globale de la Porte de Versailles par les dirigeants de Viparis s’inscrit dans une stratégie volontariste et ambitieuse pour le secteur du tourisme d’affaires. La métamorphose du site, qui nécessitera 10 ans de travaux à partir de 2015 (sans fermeture de pavillons, ni rupture d’activité), a vocation de faire naitre le plus grand parc d’exposition de centre-ville d’Europe, davantage intégré dans la ville et offrant de nouveaux services.

Une expo universelle permanente

Afin de répondre aux attentes de la Ville de Paris, propriétaire du lieu, Viparis a repensé à la fois le site en matière d’architecture mais également d’urbanisme. Et c’est en mode co-créatif que 4 cabinets d’architectes internationaux, parmi les plus belles signatures françaises, ont dessiné le projet. Ainsi, Valode & Pistre s’est vu confié le schéma directeur de l’ensemble du parc de même que la transformation du pavillon 7, les ateliers Jean Nouvel interviendront sur le pavillon 6, Dominique Perrault ré-habillera la vaste façade du pavillon 1, tandis que Christian de Portzamparc interviendra sur les pavillons 2 & 3. Clin d’œil à l’Exposition Universelle de 2025 pour laquelle Paris est candidate, ce projet architectural se veut, comme le rappelle Renaud Hamaide, directeur général de Viparis, "une rupture formelle dans l’univers très formaté des halls d’exposition". Objectif avoué : impulser le fameux "effet Waouh !" et augmenter la désidérabilité de Paris sur le marché des événements internationaux.

Un nouveau centre de congrès

Les organisateurs professionnels de congrès (PCO) attendaient de longue date une nouvelle structure d’envergure pour compléter l’offre parisienne. Ce sera chose faite avec la création d’un centre de congrès de 5 200 places assises, à l’emplacement actuel du Pavillon 7.3. Viparis escompte ainsi pouvoir capter de grandes manifestations internationales, comme les grands congrès médicaux tournants, qui aujourd’hui ne trouvent pas place à Paris. Modularité avant tout pour ce lieu qui comportera jusqu’à 97 salles de sous-commissions et pourra offrir une surface d’exposition attenante de 7 000 à 25 000 m². Le geste architectural n’a pas été oublié avec un toit ajouré ouvrant sur le ciel parisien et un jardin-terrasse panoramique. Début de la commercialisation en 2014 pour ce centre de congrès et de convention, avec une livraison programmée en 2018.

Lieu d’exposition et lieu de vie

Du contenant, Viparis passe au contenu avec des offres de services jusque-là inexistantes sur le parc. Le projet prévoit en effet la création d’une offre hôtelière avec un établissement de 440 chambres positionnés en 2/3-étoiles, un restaurant gastronomique signé Guy Martin ou encore une galerie marchande ouverte aux visiteurs internationaux, comme aux riverains. Le projet de Viparis entend bien contribuer à l’augmentation des retombées économiques de l’activité MICE, qui comme le rappelait Jean-Yves Durance, président de Viparis, sont chiffrées à 5 milliards d’euros pour la destination.