Vietnam Airlines veut s’imposer en Asie du Sud-Est

Cet été, Air France dessert le Vietnam uniquement via Bangkok. Vietnam Airlines, qui devient la seule compagnie à proposer des vols directs depuis la France, entend en profiter pour renforcer ses positions. Pour cela, elle met en avant ses deux hubs, à Hô Chi Minh-Ville, l’ex-Saigon (4 vols/ semaine) et Hanoi (3 vols/semaine).

Cette dernière ville dispose de surcroît d’une nouvelle aérogare internationale depuis deux ans, tandis que Saigon sera équipée d’un nouveau terminal flambant neuf en fin d’année, en attentant un plus grand aéroport en 2012. De quoi permettre à Vietnam Airlines, dont la flotte est l’une des plus jeunes d’Asie, de concurrencer les grandes compagnies de la région, et de proposer des connexions efficaces vers l’Asie du Sud-Est.

Un tourisme en effervescence

Desservis de Paris en Boeing 777, les hubs de Hô Chi Minh-Ville et Saigon permettent des entrées et sorties différentes, idéales pour les circuits des TO. Ils offrent aussi de bonnes correspondances vers le Laos ou le Cambodge, avec 10 vols/jour pour ce dernier, dont les deux tiers pour Siem Reap, près d’Angkor. Le tourisme y connaît une croissance fulgurante, à tel point que le trafic de Siem Reap (qui n’est pas desservie en direct de Paris) dépasse celui de la capitale cambodgienne Phnom Penh. Par ailleurs, pour la clientèle ethnique et d’affaires, Vietnam Airlines propose des connexions vers seize aéroports au Vietnam.

Outre Paris, la compagnie dessert Francfort et Moscou en Europe et entend désormais voler vers Londres. Même si elle fait de l’Asie du Sud-Est son fer de lance, son réseau lui permet aussi de vendre Singapour, Hongkong, Canton, quatre escales au Japon et deux en Australie sur le marché français. N’appartenant aujourd’hui à aucune alliance globale, Vietnam Airlines mise par ailleurs sur une politique de codeshare active pour accroître son offre.