Unitaid à la recherche de financements

Unitaid, dont la mission est de rendre possible l'accès aux soins contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose dans les pays en voie de développement, cherche des financements volontaires. Et ce, à défaut de recueillir les fonds publics, censés être obligatoires pour 44 pays, sous forme d'une taxe de solidarité sur les billets d'avion (mis en place par les présidents français Jacques Chirac et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en 2005). Or à ce jour, 28 pays appliquent cette taxe sur les billets d'avion, dont le prix varie selon la destination et la classe. Des fonds qui s'élèvent à 400 M$ pour l'année 2008, et qui ont permis à Unitaid de négocier avec les laboratoires pharmaceutiques et d'obtenir -50 % de réduction sur les médicaments.

UN PAS VERS UNE "CITOYENNETÉ MONDIALE"

Philippe Douste-Blazy, président d'Unitaid et secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé des financements innovants, a vite rejoint l'idée d'une contribution financière volontaire, initiée par l'industrie du tourisme, proposée par Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde et président de l'association Les Amis d'Unitaid. Les trois GDS Amadeus, Sabre et Travelport ont adhéré au projet, en « mettant en place un formulaire de don en ligne, quel que soit le canal où le client achète son billet avec une carte de crédit », explique Jean-Louis Richard, PDG d'Amadeus. Un système de participation financière volontaire, pour le grand public comme les entreprises, qui sera effectif en octobre 2009. « Nous allons toucher beaucoup de gens grâce aux GDS qui couvrent 65 % du trafic aérien mondial » se réjouit Jean-François Rial, qui espère voir émerger une « citoyenneté mondiale ». Il rappelle que « 600 000 enfants sont malades du SIDA chaque année dans le monde. Seuls 130 000 d'entre eux sont soignés, dont 100 000 par Unitaid qui leur a par ailleurs permis d'accéder à un traitement adapté. »