Une nouvelle crise touristique en Thaïlande ?

C’est un scénario dont la Thaïlande est devenue coutumière. Le bras de fer que mènent depuis plusieurs semaines les opposants au gouvernement (les « Chemises rouges ») a dégénéré, le 10 avril, en affrontements violents avec les forces de l’ordre dans les rues de Bangkok. Bilan : au moins 21 morts et 800 blessés. Le 7 avril, l’état d’urgence avait été décrété dans et autour de la ville. Cependant, ni cette mesure ni les violences ne visent les touristes, répètent les autorités. Un discours qui se veut rassurant, également relayé, en France, par le Quai d’Orsay et l’Association de tour-opérateurs-Ceto. Le premier se contente de préciser que « la situation demeure tendue », mais ne déconseille pas les voyages vers la capitale thaïlandaise Le Ceto a suivi, confirmant, en début de semaine, sa décision de ne pas prendre de mesure particulière. « Nos contacts locaux nous indiquent que les touristes continuent à visiter les sites, et l’ambassade assure qu’il n’y a pas d’atteinte aux touristes ni de blocus des aéroports », justifiait, lundi, René-Marc Chikli, le président de l’association. Du côté des voyagistes, d’ailleurs, pas d’annulations. C’est ce en tout cas ce que constataient Voyageurs associés, Climats du monde ou Visiteurs. À l’aéroport de Bangkok, les arrivées internationales ont toutefois baissé de 15 % depuis le début du mouvement de contestation et plusieurs compagnies aériennes notent un reflux très important sur les marchés émetteurs asiatiques. Selon des estimations, l’activité touristique pourrait reculer de 20 % dans les prochaines semaines.

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