Un paquebot vert pour la grande bleue
Les Chantiers de l’Atlantique, rebaptisés STX Europe, ont dévoilé un modèle de paquebot écologique à voiles. L’Eoseas est coûteux à l’achat, mais économe en énergie, et donc en coûts d’exploitation.
Cinq coques, cinq mâts culminant à 100 mètres, 12 440 m2 de voiles semi-rigides : l’Eoseas de STX Europe (ex-Chantiers de l’Atlantique) a des mensurations étonnantes pour un paquebot de 3 400 passagers. Au-delà de sa plastique avantageuse par rapport aux navires classiques, ce pentamaran a, surtout, la vertu de réduire au maximum l’empreinte écologique. Du moins sur le papier, puisqu’il s’agit d’un navire-concept, enfanté dans le cadre d’Ecorizon® de STX, un programme de solutions écologiques pour villes flottantes. « C’est une vitrine de nos innovations les plus prometteuses sur le plan environnemental », souligne Érick Pélerin, responsable d’Ecorizon®. D’une durée de vie « d’au moins 30 ans », l’Eoseas représente, aussi, un surcoût de fabrication d’environ 30 %. Érick Pélerin se veut rassurant : « Nous essayons de faire rimer écologie et économie. Le retour sur investissement est garanti grâce aux économies d’énergie réalisées. » L’objectif est de réduire de 50 % la consommation de carburant, et d’autant les émissions de gaz à effet de serre. Construit en matériaux recyclables, le voilier géant possède près de 1 000 m2 de panneaux solaires, pouvant fournir suffisamment d’électricité pour l’éclairage à bord. Les technologies de l’Eoseas seront toutes fin prêtes d’ici cinq ans, et pourront, bien sûr, être adoptées séparément. Reste à convaincre les armateurs de commander un navire du futur, constructible en trois ans. STX n’en est pas à ses premiers pas verts, rappelle Érick Pélerin. Le MSC Fantasia, et son sistership MSC Splendida (inauguré cet été), qu’il a construits, intègrent des solutions en matière de gestion des déchets et des eaux usées, mais aussi d’économie d’énergie, grâce, notamment, à leur hydrodynamisme.
