Un goût d’inachevé
« C’est fait ! Le Snav a franchi le premier obstacle de la rénovation tant attendue de ses statuts, avec leur adoption par le conseil national. La deuxième convention des agents de voyages, qui se tenait la semaine dernière à Biarritz, a été l’occasion pour les têtes pensantes du syndicat de se congratuler, et de se serrer les coudes pour passer la ligne d’arrivée groupé – et si possible en vainqueur – lors de l’assemblée générale extraor
C’est fait ! Le Snav a franchi le premier obstacle de la rénovation tant attendue de ses statuts, avec leur adoption par le conseil national. La deuxième convention des agents de voyages, qui se tenait la semaine dernière à Biarritz, a été l’occasion pour les têtes pensantes du syndicat de se congratuler, et de se serrer les coudes pour passer la ligne d’arrivée groupé – et si possible en vainqueur – lors de l’assemblée générale extraordinaire le 15 mars, qui doit voir la base entériner le changement.
Mais hormis ce dossier chaud, ce deuxième séminaire de travail laisse un goût d’inachevé. 300 professionnels (selon le Snav) avaient pourtant fait le déplacement au Pays basque, dont 40 TO comme aime à le rappeler le président, Georges Colson, en pied de nez à la sécession tapageuse de certains ! Las, la profession est retombée dans ses travers, traînant de convention en convention des boulets qui finissent par faire passer les agences pour passéistes. Si la lutte contre le paracommercialisme paraît justifiée, les distributeurs présents n’ont pu s’empêcher de s’élever à nouveau contre la concurrence des agences en ligne (faut-il interdire Internet ?), la vente directe des voyagistes, sans oublier le scandale de la commission différenciée pour les promotions… L’atelier distributeurs/TO a notamment servi de cadre à ces joutes stériles. Les prochaines Rencontres des métiers du voyage à Cadix (même si l’on a du mal à comprendre leur intérêt deux mois après le rendez-vous de Biarritz), offriront-elles aux professionnels une chance de se racheter, en avançant sur des sujets aussi sensibles que la commission variable ou les prix nets ?
Sans doute trop occupé à toiletter ses statuts, le Snav a en outre reconnu du bout des lèvres qu’aucune campagne de communication n’était programmée cette année. Une opération qui aurait pourtant été la bienvenue, alors que l’image de la profession a encore été dévoyée lors de l’émission Le droit de savoir, sur TF1. Heureusement, le syndicat a trouvé un partenaire riche (et inespéré) pour voler à son secours. La dernière publicité télévisée des Pages Jaunes met en scène un homme qui cherche les coordonnées d’une agence de voyages, avant de se faire asperger de jus d’orange. De quoi rire… jaune.
