Travel Europe se dirige vers une vente à la découpe
Après avoir joué son va-tout, en tentant ce week-end de convaincre un dernier investisseur français de participer au sauvetage de Travel Europe, Anton Gschwentner a-t-il perdu son combat ? Les médias autrichiens ont annoncé lundi matin la fin de partie pour le voyagiste de Stans (Tyrol) et ses 116 salariés. L’entreprise en cessation d’activité depuis le 7 janvier devrait être liquidée.
« Les dirigeants de Travel Europe n’ont pas été en mesure d’apporter l’argent frais qui était nécessaire à la poursuite de l’activité », explique Klaus Schaller, qui représente des créanciers défendus par Creditreform, l’organisme national chargé du recouvrement des dettes des entreprises défaillantes.
« La direction de Travel Europe est restée en négociation jusqu’au dernier moment avec deux investisseurs potentiels, dont un français. Mais ces négociations n’ont pas pu aboutir à temps, ce lundi. Les échéances des salaires qui n’auraient pas pu être honorées empêchent toute continuation de l’activité », tranche Klaus Schaller.
L’audience de fin de redressement judiciaire, qui demeure fixée le 26 février au tribunal d’Innsbruck, arrive trop tard pour les dirigeants et fondateurs de Travel Europe, Anton Gschwentner et son frère Helmut.
Des actifs à liquider
« Les créanciers pourront récupérer une partie de leur argent quand les actifs auront été liquidés. Les actifs, qui comprennent les filiales à l’étranger, vont être vendus à la découpe », prévoit Klaus Schaller. 1.900 clients et fournisseurs ont été impactés par la faillite.
Visit Europe, filiale française de Travel Europe, n’avait pas encore été placée en redressement ce lundi. Pourra-t-elle faire l’objet d’une reprise par un investisseur extérieur ? « Une filiale étrangère présente peu ou pas d’intérêt si sa maison mère est défaillante », estime Klaus Schaller.
Anton et Helmut Gschwentner possèdent également, au Tyrol, un hôtel de 121 chambres qui emploie 60 salariés (Hôtel Schwarzbrunn 4*, à Stans). Cet établissement ne serait, selon les dirigeants, pas concerné par la procédure de faillite.