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Transports : le gouvernement lance une conférence afin de « financer l’avenir des mobilités »

La conférence, baptisée « Ambition France Transports », doit rendre son rapport mi-juillet. L’objectif : moderniser les réseaux, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.

C’est à Marseille, lundi 5 mai, que le Premier ministre François Bayrou a pris la parole. Et ainsi lancé officiellement l’ambitieuse conférence « Ambition France Transports », aux côtés de Philippe Tabarot, Amélie de Montchalin et François Rebsamen. Celle-ci a pour mission, durant deux mois, de « bâtir un nouveau modèle de financement des infrastructures de transports à horizon 2024 ». « Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle », a concédé François Bayrou. « Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées. »

Présidée par l’ancien secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau, « Ambition France Transports » doit ainsi proposer des scénarios de financement répondant à trois ambitions : régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre, et accélérer la transition écologique des mobilités.

Rénover, augmenter, accélérer

Le gouvernement déplore en effet des réseaux « victimes de plusieurs décennies de sous-investissements », dont « une majorité des Français (53%) ne sont pas satisfaits ». « Seulement 42% des Français jugent satisfaisante la fiabilité de nos trains », rappelle le dossier de presse, citant une enquête Toluna Harris Interactive réalisée en avril 2025. Le message est clair : « un important effort de modernisation et de régénération doit aujourd’hui être engagé ».

Second cheval de bataille de la conférence : l’augmentation de l’offre de transports, notamment la mobilité du quotidien, en améliorant l’intermodalité, mais également en intégrant davantage le numérique et l’intelligence artificielle.

Ces deux premiers objectifs en alimentent un troisième – et ultime : l’accélération de la décarbonation du secteur des transports.

Leviers mobilisables

« Or, notre modèle de financements des infrastructures ne permet plus d’atteindre ces objectifs », concède François Bayrou. 

Pourtant, en 2023 déjà, Elisabeth Borne, alors Première ministre, annonçait un plan d’investissement de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici à 2040. « Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés », à concédé Philippe Tabarot à Marseille. Et de souligner la hausse des investissements pour l’entretien du ferroviaire – permise par les bénéfices de la SNCF.

La conférence doit rendre son rapport à la mi-juillet. Quatre ateliers, réunissant chacun entre dix et quinze participants, seront organisés d’ici-là afin de structurer la réflexion. Ils réuniront chacun entre dix et quinze participants – élus, professionnels, économistes.

Alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie dans son budget 2026, le gouvernement prévoit « plusieurs dizaines de milliards » pour financer ces ambitions. Pour rappel, les moyens de l’Etat pour les transports ferroviaires, routiers, fluviaux et maritimes s’élèvent à 9,5 milliards d’euros dans le Projet de loi Finances de 2025. Soit presque un milliard de moins qu’en 2024.

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