Encore un retard important sur le train Paris-Clermont, la « ligne maudite » de la SNCF
Le train Paris-Clermont, parti de la gare de Bercy à 18h47 ce samedi, a accusé un retard de 3h30, déposant les passagers à son terminus à deux heures du matin.
On l’appelle « la ligne maudite » de la SNCF. Et une fois de plus, la ligne Paris-Clermont a accusé le coup, ce week-end : une locomotive de secours est tombée en panne devant l’Intercités, l’obligeant à stationner 3h30 à la gare de Montargis (Loiret), rapporte La Montagne.
Le temps de trajet, initialement de 3h53, a donc été pratiquement doublé. Un problème récurrent sur cette ligne de la SNCF, qui accumule les retards, accidents et autres annulations depuis plusieurs mois.
La locomotive de secours est par ailleurs l’élément principal du plan d’urgence annoncé il y a un an, suite à un retard de 11 heures sur cette même ligne. Elle circule entre Nevers et Montargis en fin de journée afin de dépanner rapidement le train, en cas de panne.
Comme la ligne ne dispose pas d’IPCS (Installation Permanente de Contre Sens) sur ce tronçon, les deux trains circulaient sur la même voie. Ainsi, impossible pour le Paris-Clermont de doubler la locomotive arrêtée. Les passagers ont dû attendre que la voie soit dégagée.
Manque de fiabilité
La ligne Paris-Nevers-Clermont, qui transporte 1,8 million de passagers par an, se dégrade au fil des années. Faute de travaux de modernisation, qui ont sans cesse été décalés, les trains accusent des retards à répétition.
Des retards qui s’accumulent à un temps de trajet augmenté chaque année. Il faut compter un peu plus de trois heures pour le seul trajet quotidien en direct, et environ 3h30 pour les autres.
Mais c’est surtout le manque de fiabilité qui inquiète les passagers et les élus d’Auvergne-Rhône-Alpes. En octobre 2024, à l’annonce du nouveau gouvernement, plusieurs élus avaient contacté les ministres, alertant sur l’urgence d’agir pour cette ligne.
D’importants travaux de modernisation avaient été entrepris par SNCF réseau, l’Etat et la région, visant à fiabiliser les temps de trajet des trains sans arrêt, et de gagner une dizaine de minutes sur les autres. De nouveaux trains ont été également commandés par l’Etat, mais ne devraient être déployés qu’en 2027. La Région réclame par ailleurs des travaux supplémentaires, afin d’approcher les deux heures et demi.
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