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Tourisme sexuel : des faits, mais peu de condamnations

Le tourisme sexuel est un fléau sans frontières, souvent impuni. L’association Ecpat a décidé de le combattre notamment par la prévention, avec le concours des professionnels du voyage.

En mars, deux Français ont été condamnés à sept ans de prison pour des actes de tourisme sexuel sur des mineures en Thaïlande et au Cambodge. Le droit national permet en effet à un État de poursuivre ses citoyens accusés d’infractions sexuelles commises à l’étranger, et ce, depuis 1994. Reste que, faute de moyens et de preuves, les « jeux interdits » des voyageurs d’agrément et d’affaires avec des mineurs sont rarement sanctionnés. « Depuis quinze ans, une douzaine de condamnations ont été prononcées en France », regrette Carole Bartoli, coordinatrice des programmes de l’Ecpat France, réseau international de lutte contre la prostitution enfantine. Pourtant, le tourisme sexuel touche un grand nombre de mineurs dans le monde. « À la fin des années 1980, le problème concernait quelques destinations comme la Thaïlande, les Philippines et le Sri Lanka. Aujourd’hui, il s’est développé dans d’autres pays asiatiques, en Amérique latine, à la République Dominicaine et à Cuba, et dans des pays africains. » L’Ecpat compte sur l’aide des acteurs du tourisme, notamment pour la diffusion préventive d’information lors du voyage (lire ci-dessous) et de sa préparation. « Les professionnels ont un rôle important de relais ». Pour empêcher la première fois. « Nous aimerions que notre dépliant d’information soit glissé dans tous les carnets de voyage sur les moyens courriers et les longs courriers ». Plusieurs TO et agences jouent déjà le jeu. Les plus mobilisés soutiennent financièrement des programmes de réinsertion des jeunes. En plus d’informer, l’Ecpat forme le personnel des hôteliers et des réceptifs. L’association sensibilise aussi les élèves de BTS Tourisme, grâce au concours Dire non !, dont L’Écho Touristique est partenaire. Carole Bartoli salue les engagements forts de plusieurs entreprises du tourisme : Air France, Corsair, Club Med, la FFTST, Accor, Fram, le Snav, Carrefour Voyages, Opodo, Lastminute… Sans oublier des agences indépendantes. « Mais de grands acteurs n’ont jamais rejoint notre cause, malheureusement ». Sous prétexte qu’un tel rôle ne leur revient pas, ou par crainte de choquer les voyageurs. Pourtant, il y a urgence.

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