Tourisme équitable
« On ne le rappellera jamais assez : le tourisme sexuel qui sévit dans les pays les plus pauvres constitue un fléau contre lequel les professionnels du tourisme ont le devoir de livrer un combat de tous les instants. Parce qu’il blesse à jamais quelque trois millions d’enfants dans le monde. Mais également parce que cette sinistre « industrie » des pays les plus pauvres se nourrit de la déviance de touristes en provenance de pays dit dévelo
On ne le rappellera jamais assez : le tourisme sexuel qui sévit dans les pays les plus pauvres constitue un fléau contre lequel les professionnels du tourisme ont le devoir de livrer un combat de tous les instants. Parce qu’il blesse à jamais quelque trois millions d’enfants dans le monde. Mais également parce que cette sinistre industrie des pays les plus pauvres se nourrit de la déviance de touristes en provenance de pays dit développés comme la France, pédophiles avérés ou simples vacanciers qui, loin de chez eux, transgressent en toute impunité les valeurs qui jalonnent habituellement leur quotidien. Alors que L’Echo touristique est partenaire cette année de la deuxième édition du concours Dire non initié par l’Ecpat et la FFTST (voir page 8), on ne peut que saluer le rapport sur la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme remis il y a quelques jours au gouvernement. Pour la qualité de son contenu, auquel ont contribué de nombreux professionnels du tourisme comme Accor, Air France, Maison de la France, l’OMT, le Snav, Thomas Cook… Et parce que la France, patrie des droits de l’Homme, se doit d’être une référence mondiale dans la lutte contre la prostitution enfantine.
Parmi les différentes propositions, on retiendra en particulier la création d’une marque repère tourisme respectueux des enfants destinée à permettre aux consommateurs de bien identifier les secteurs et activités qui adhèrent à une démarche de respect de l’enfant. Mais aussi le renforcement de la répression vis-à-vis des ressortissants français, assorti de la diffusion régulière auprès du grand public des actions pénales engagées ; et la mise en oeuvre de conventions bilatérales avec les pays souhaitant s’engager concrètement dans cette lutte. Autant de propositions qui, pour porter leurs fruits, doivent être soutenues en amont par des actions fortes de communication, mais également par l’engagement sur place des professionnels. A l’image du groupe Accor qui, à Bangkok, interdit l’accès de ses hôtels aux mineurs non accompagnés de leurs parents.