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Tourisme durable : Exo Travel, le réceptif qui impose sa vision

Depuis 2019, le réceptif Exo Travel calcule l’empreinte carbone des clients, les sensibilise à la protection de l’environnement, et les encourage à compenser leurs émissions de CO2. Une initiative récompensée en 2022 par un Trophée de l’Innovation de L’Echo touristique.

Spécialiste de l’Asie, Exo Travel s’est penché sur les émissions carbone produites par son activité dès 2016. Au fil des années, le dispositif s’est affiné, et des réflexes sont nés en interne. Jusqu’à désormais répercuter directement la compensation de ces émissions dans ses prix. Pour embarquer ses clients dans une nouvelle façon de faire du tourisme.

L’Echo touristique : Pourquoi avez-vous imaginé ce dispositif de compensation carbone ?

Alexandra Michat, directrice de la soutenabilité et manager d’Exo Foundation chez EXO Travel : Exo Travel a toujours été concerné par l’impact de son activité sur l’environnement. En 2016, quand nous avons entamé nos travaux autour de la compensation carbone, le sujet n’était pas à la mode. Désormais, le marché est beaucoup plus réceptif. L’urgence climatique est une réalité, plus personne ne le conteste. Et le minimum que l’on puisse faire, à notre niveau, c’est ça : établir le bilan carbone de nos activités, avec des outils que nous développons en interne, pour réussir à déterminer une empreinte carbone moyenne par jour et par voyageur, à partir du moment où nous prenons en charge nos clients, c’est-à-dire à leur arrivée en Asie. Nous avons d’abord intégré les vols intérieurs, les transports, les hébergements… puis nous avons affiné notre calcul, en prenant en compte la restauration par exemple. Au final, nous avons déterminé un prix.

A combien s’élève cette contribution, et pourquoi l’avoir rendue obligatoire ?

Alexandra Michat : Pour le moment, nous demandons une contribution de 1,50 dollar par jour et par personne. Et si nous proposions initialement cette contribution, nous l’avons désormais rendue obligatoire. Ça nous permet de faire quelque chose de concret, dès aujourd’hui. C’est très bien perçu et compris par notre clientèle, puisque le marché est désormais réceptif à la question. Les seules oppositions que nous avons eues venaient de structures qui proposent leurs propres dispositifs de compensation. Mais c’est important, pour nous, que tout se passe en interne. La contribution est ensuite directement reversée à notre fondation d’entreprise, qui travaille avec des partenaires pour financer des projets concrets, comme la replantation de mangroves par exemple. Et ça n’est qu’une première initiative de notre volonté de changer la façon dont nous travaillons.

D’autres sujets sont sur la table ?

Alexandra Michat : C’est une réflexion globale qui est menée chez Exo Travel. Nous sommes certifiés par plusieurs labels, et nous cherchons à en décrocher d’autres. Ce qui nous ouvre d’autres horizons et nous permet de traiter d’autres sujets, comme la gouvernance de l’entreprise, la place des salariés dans l’actionnariat, etc… Il y a plein de champs à explorer, et nous n’hésitons pas à y aller. Cette dimension a toujours été ancrée en nous. Mais la différence, c’est que ces sujets intéressent désormais nos clients. Nous défendons nos valeurs, et montrons que nous avons conscience des défis environnementaux, climatiques et sociaux qui se présentent à notre secteur. Et la reprise qui se profile nous oblige à être exemplaires.

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