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La SNCF a déjà perdu 3 milliards d’euros en quelques mois

Entre la grève contre la réforme des retraites et le confinement, la SNCF accuse un manque à gagner de deux milliards d’euros.

Samedi le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a esquissé la perspective d’un plan d’aides de l’Etat pour soutenir la SNCF, à qui la crise sanitaire a déjà coûté deux milliards d’euros, et envisagé des suppressions de postes.

« On est à peu près à deux milliards d’euros de chiffre d’affaires qui nous manquent » en raison de l’épidémie, a-t-il déclaré sur France Inter, évoquant un « choc violent » se cumulant avec le milliard de manque à gagner subi pendant la grève contre la réforme des retraites. « Ce sont des chocs importants d’une ampleur qu’on n’avait jamais connue », a ajouté Jean-Pierre Farandou. « La maison tient bien », mais « nous allons réduire les investissements puisque notre situation financière est plus difficile, nous allons serrer les coûts de fonctionnement, jouer sur le fond de roulement, sur la titrisation de certaines créances ».

La SNCF compte en partie sur l’Etat

Et « je crains toutefois que notre bilan, notre endettement soit trop important (…). La notion d’un plan d’aides à la SNCF ne me paraît pas déraisonnable », a-t-il dit, pour « restaurer complètement la balance de notre entreprise », rappelant que l’Etat était son principal actionnaire et qu’il y a eu des plans d’aides pour Air France et Renault. « La thématique (de l’emploi) est sur la table », a aussi prévenu Jean-Pierre Farandou. « Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d’ajuster le niveau d’emploi au volume d’activité », a-t-il dit.

« Ce n’est pas un sujet tabou », a-t-il souligné, ajoutant qu’il serait examiné « le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales ». « Il est encore trop tôt pour calibrer exactement les chiffres ». « L’effet sur l’emploi pourrait se jouer essentiellement sur le niveau d’embauches de la SNCF, qui est un des premiers recruteurs de France », a précisé à l’AFP un porte-parole de la compagnie. Comme les autres opérateurs de transports publics, l’entreprise ferroviaire est aussi confrontée au défi du déconfinement : appliquer de strictes règles de distanciation après le 11 mai, ce qui réduira drastiquement ses capacités au moment où la fréquentation devrait reprendre.

Peu de TGV à la reprise

La SNCF va s’attacher à faire « rouler le maximum de trains » de la vie quotidienne (TER, Transiliens), a indiqué le dirigeant : 50 à 60% dès le 11 mai, « 75% à la fin du mois de mai et on espère être à 100% tout début juin ». En revanche, dans la lignée des consignes gouvernementales limitant les déplacements à plus de 100 km de son domicile, « peu de TGV » circuleront, avec une place sur deux d’occupée, « pour assurer la reprise de la mobilité professionnelle entre la province et Paris, pour faire en sorte aussi que les Français qui souhaitent aller par exemple aider leurs parents à l’autre bout de la France puissent le faire »

Le PDG de la SNCF a réitéré son appel à prolonger au maximum le télétravail, étaler les heures d’arrivées dans les entreprises pour éviter la saturation. Il a aussi demandé l’aide des pouvoirs publics pour « contrôler l’accès aux gares ».

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