Ski : l’hiver prochain, un train de nuit reliera Paris et les Alpes
Après deux ans de pause, Travelski relance une liaison ferroviaire entre Paris et les Alpes. Mais cette fois-ci, de nuit.
Travelski croit en la desserte des Alpes par le train. Après la mise en place de deux liaisons au départ de Londres (Royaume-Uni) et Paris pendant les hivers 2021/2022 et 2022/2023, la filiale de la Compagnie des Alpes (CDA) annonce la commercialisation d’un service de train de nuit reliant Paris à Bourg-Saint-Maurice (Savoie) pour la saison 2025-2026.
Le train comprendra 660 couchettes et un wagon bar-restaurant. Il effectuera 14 rotations aller/retour entre le 19 décembre 2025 et le 20 mars 2026. Les départs s’effectueront le vendredi soir pour une arrivée le samedi matin et les retours, le samedi soir pour une arrivée le dimanche matin. Les passagers pourront ainsi profiter de 8 jours de ski. A noter : les compartiments sont privatisables. Les ventes ouvriront en mai prochain.
Des Alpes toujours très carbonées
Pour élaborer cette offre, Travelski a affrété des trains auprès de l’entreprise française Pegasus Trains. La liaison desservira plusieurs gares alpines comme Aime, Moutiers ou Bourg-Saint-Maurice. A chaque fois, Travelski proposera une « prise en charge du dernier kilomètre », paramètre clé pour permettre la décarbonation des arrivées touristiques en montagne, « jusqu’aux stations choisies par le client. »
Le lancement de cette nouvelle ligne s’inscrit d’ailleurs dans la stratégie RSE ambitieuse de la CDA (scope 3 sur les émissions indirectes). « La réouverture de cette ligne démontre la conviction de Travelski et de la Compagnie des Alpes quant à la nécessité de disposer d’une liaison de transport à faible impact carbone vers les Alpes françaises », assure Bryce Arnaud-Battendier, le directeur de la division Distribution & Hospitality de la CDA.
Elle a aussi été rendue possible par l’arrivée, sur le marché, de la société Pégasus Trains. Créée à l’automne dernier, elle devient le partenaire que la CDA devait trouver pour construire cette offre. En coulisses, il se murmure qu’Eurostar et la SNCF n’auraient pas été convaincus par leurs expériences récentes.
Selon une étude Carbone4 pour Travelfactory/CDA menée auprès de 150 000 skieurs européens, 80% des émissions de gaz à effet de serre produits par les touristes en montagne proviennent du transport des skieurs entre leur lieu d’habitation et la station de ski.