Ski : 10 points à retenir du rapport sur le tourisme de neige et de montagne 2025
Les organisateurs du salon Mountain Planet ont dévoilé le rapport 2025 sur le tourisme international de neige et de montagne. En voici 10 points saillants.
Pour la 17e année a été dévoilé, mardi 15 avril, le rapport mondial annuel du tourisme de neige et de montagne, établi par le consultant Laurent Vanat en partenariat avec le salon Mountain Planet. Disponible à l’achat à cette adresse, le rapport 2025 (concernant la saison 2023/2024) fait état d’une grande stabilité de la fréquentation des stations de ski au niveau mondial et d’une grande résilience du marché mondial, qui ne connait aucune baisse depuis la fin de la période Covid. Voici 10 point à en retenir.
1. Une saison 2023/2024 stable et dans la moyenne
La fréquentation mondiale des stations de ski a atteint la saison dernière 366 millions de journées-skieurs, un chiffre parfaitement aligné avec la moyenne des vingt dernières années, et qui confirme la résilience du secteur après la crise sanitaire. « Il s’agit d’une année que je qualifierai de « business as usual », avec des scores parfaitement dans la moyenne », estime Laurent Vanat.
2. Près de 6 000 stations de ski dans le monde
Le rapport recense 5 898 stations de ski réparties dans 68 pays, dont 730 dépassent les 100 000 journées-skieurs par saison. À noter que, 73% de la fréquentation mondiale est concentrée dans seulement 13% des stations.
3. Les États-Unis, leader mondial
Avec environ 60 millions de journées-skieurs en 2023/2024, les États-Unis conservent la première place mondiale, devant la France (environ 54 millions) et l’Autriche (environ 50 millions). Viennent ensuite l’Italie, le Japon, la Suisse, la Chine, le Canada, la Suède puis la Russie.
4. L’Italie et la Chine en pleine forme
Même sur les marchés très matures, les records sont toujours possibles. L’Italie enregistre ainsi un record absolu de fréquentation, portée par d’excellentes conditions d’enneigement et une forte demande. Autre forte progression : la Chine, qui a vécu sa première saison de ski sans contrainte sanitaire, et l’Amérique du Sud, portée par d’excellentes conditions d’enneigement.
5. France et Autriche en légère baisse
Les marchés français et autrichiens restent légèrement en dessous de leur moyenne de journées skieurs quinquennale pré-covid. « Il s’agit de petite baisse qui honnêtement ne sont pas évidente à interpréter », indique Laurent Vanat. Des marchés comme l’Allemagne ou le Japon connaissent eux des baisses de fréquentations beaucoup plus significatives.
6. De nouvelles stations de ski voient le jour
Le rapport 2025 fait état de plusieurs nouvelles stations qui continuent de voir le jour çà et là. Ce fut le cas la saison dernière en Arménie, en Chine, ou encore en République Tchèque.
7. Pour les américains : la tendance au ski en Europe
Comme le confirment plusieurs exploitants de stations françaises, la part de skieurs américains venant skier à l’étranger est en forte hausse, avant tout dans les pays alpins. En cause : les prix et l’insatisfaction à l’égard des stations des Rocheuses américaines. « Il est parfois plus avantageux pour les habitants de la côte est de venir jusqu’en Europe plutôt que de skier dans leur propre pays », confirme Laurent Vanat.
À noter que plus globalement, les marchés restent très domestiques avec des clientèles majoritairement locales dans la plupart des pays. En France, 80% des skieurs sont français.
8. Hausse des prix généralisée
Les tarifs des forfaits et services ont augmenté de 13 à 19% en deux ans, principalement en Europe, sous l’effet de la hausse des coûts de l’énergie. Cette inflation pourrait peser sur l’accessibilité du ski à moyen terme, prévient le rapport. « On risque de traire la vache jusqu’à ce qu’elle meure », explique son auteur.
9. Le changement climatique impacte l’offre, pas la demande
Face au réchauffement climatique, les stations de ski résistent et ne constatent pas de lien avec leurs éventuelles baisses de fréquentation. « Lorsqu’il y a des baisses de fréquentations, elles sont plus liées à des hausses des prix qu’à des effets du réchauffement », précise Laurent Vanat. La réduction des jours d’ouverture et la fermeture de petites stations (souvent des anciens téléskis isolés) sont principalement dues au réchauffement climatique, mais n’entrainent pas de baisse significative de la fréquentation globale.
10. Numérisation et consolidation à la traîne
Enfin, le rapport note que la digitalisation des services reste en retard dans de nombreuses stations. La consolidation du secteur en Europe est par ailleurs moins avancée qu’attendu.