Selectour : les ventes globales stagnent en 2019, malgré le pilotage des ventes

Par Linda Lainé Le Déc 6, 2019

Les ventes réalisées par les agences de voyages Selectour sont à l’étale cette année, même si les TO gold et silver affichent de belles croissances.

Selectour Israel 2019 — L'équipe de Selectour, à Jérusalem © Linda Lainé

« Le réseau s’est transformé grâce à Sunrise », a souligné Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour, qui n’oublie pas les critiques suscitées par ce projet. « Nous sommes devenus une vraie entreprise, à but lucratif, a-t-il ajouté lors du congrès réunissant 550 personnes à Jérusalem jusqu’au 8 décembre 2019. Nous sommes là pour gagner de l’argent. »

« Vous allez bénéficier au titre de 2019 d’un incentive tourisme dont le montant atteignant 4 millions d’euros n’a jamais été atteint dans toute l’histoire de Selectour »*, a ajouté Jean-Noël Lefeuvre. Le directeur général de Selectour a aussi livré quelques éléments chiffrés : les ventes prévisionnelles globales ont légèrement reculé, de -1% sur l’ensemble de l’année 2019, versus 2018. Et ce, malgré un nouveau pilotage des ventes, acté lors du congrès à Dubaï en 2018. Pour mémoire, le réseau a mis en place début janvier ses contrats -gold, bronze ou silver- de référencement, pour une quarantaine de fournisseurs. En vertu de ces contrats 2019-21, les taux de commission de base pour les agences sur facture, soit hors commission du siège, sont compris entre 12% et 15%. Incentives compris, le taux de commission peut ainsi grimper jusqu’à 17,5%.

Les gold et silver progressent, les bronze reculent

Résultat : +18% de ventes en 2019 sur les fournisseurs gold, +14% sur les silver, a indiqué Jean-Noël Lefeuvre, qui n’a pas donné le pourcentage correspondant pour les contrats bronze, lesquels seraient en recul de plus de 20%.

Au-delà de la simple année 2019, Jean-Noël Lefeuvre a souligné que les performances sur les trois dernières années sont encourageantes : +9% des ventes tourisme, +5% pour les ventes transport, +42% pour les supercommissions des agences, et +35% pour leur résultat d’exploitation.

4 à 5M€ d’investissements technologiques

En 2020, Selectour souhaite améliorer ses performances sur l’aérien, ce qui passera par la technologie. « Nous sommes nuls en vol sec, a relevé Laurent Abitbol. Demain, je veux que les clients entrent en agence pour acheter du vol sec. » Pourquoi ? Si les billets d’avion ne sont pas source de revenus, ils représentent un produit d’appel pour ensuite proposer une location de voiture ou un hôtel. Afin de doper la commercialisation de la billetterie, un nouvel outil intégrant la norme NDC sera bientôt déployé. Il s’agit de Wonder Booking, développé pour le réseau par la jeune entreprise polonaise Wonder Miles, dans laquelle Asha est en train d’acquérir une part minoritaire. La centrale d’achat a par ailleurs pris un ticket dans un autre éditeur technologique, celui qui lancera en mars ou en avril un outil de voyages sur-mesure : Travel Maker.

Au total, Jean-Noël Lefeuvre estime que tous les nouveaux outils technologiques -incluant les sites web- représentent un budget de 4 à 5 millions d’euros en moins d’un an. « Aucun réseau volontaire n’investit autant (…). La réussite de nos projets technologiques ne passera que par un engagement fort de votre part. » Une phrase qui explique à elle seule le thème du congrès 2019 : « Engagements et investissements ».

*soit 4 millions de surcommissions, en plus de 4 millions de commissions sur facture, pour un total de 8 millions d’euros de commissions.