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Selectour : Laurent Abitbol veut assurer « 10 ans de postérité » aux adhérents

Au cœur de toutes les actualités, le président de Marietton Développement, qui coiffe le réseau Selectour, croit plus que jamais en la distribution traditionnelle.

« Selectour est en très grande forme, souligne son président Laurent Abitbol. Le réseau compte désormais 1 231 agences, et 97% d’entre elles affichent un bilan bon ou très bon », ajoute le président de Marietton Développement. « Mais on prépare déjà le futur de Selectour », ajoute-t-il, à quelques semaines du congrès du réseau, « qui affiche complet avec 548 participants ».

Alors que de nombreuses voix, depuis l’émergence du web, annoncent la fin des agences de voyages, Laurent Abitbol, lui, affirme « croire à fond » dans le modèle traditionnel de la distribution. « Et je ne suis pas le seul à le penser ! Il n’y a qu’à voir le nombre d’offres déposées pour la reprise d’agences Thomas Cook France. Le métier d’agent de voyages est très difficile : il faut tout savoir, tout le temps, sur tout. Notre objectif, c’est de faciliter le travail de l’agent de voyages. Et, pour cela, et pour assurer 10 ans de postérité à nos adhérents, nous investissons massivement dans la technologie », assure Laurent Abitbol.

A la reconquête des vols secs

En effet, pendant l’année 2020, les agences Selectour disposeront de nouveaux outils. « A la mi-2020, nous allons déployer notre outil NDC. Connecté aux compagnies régulières et aux compagnies low cost, et à Amadeus, notre outil, tactile, offrira un accès à l’offre plus simple et plus clair pour les agents de voyages », assure Laurent Abitbol. Dans quelques mois, l’outil Travel Maker, dédié au package dynamique sur-mesure et déjà utilisé dans les agences Havas (propriété du groupe Marietton Développement, Ndlr), sera aussi déployé dans le réseau Selectour.

C’est bien sur le segment de l’aérien que le dirigeant ambitionne de redonner toutes ses lettres de noblesse à l’agence de voyages, en partant à la reconquête des vols secs. « A la fin 2020, nous allons lancer un nouvel outil qui permettra aux agents Selectour d’apporter le meilleur conseil possible dans la vente d’un vol sec. C’est un marché qui a été perdu depuis trop longtemps par les agences de voyages. La part de marché des vols secs, sur le segment du Loisirs, est désormais quasiment inexistante », analyse Laurent Abitbol.

Un très bon maillage territorial

Conscient d’investir un segment acquis aux MisterFly, Bourse des Vols et autres OTAs, Laurent Abitbol paraît sûr de lui. « Vous verrez, ça va marcher. Dans quelques mois, réserver un vol sec dans une agence Selectour sera un vrai plaisir. Parce que le conseil donné vaudra le déplacement en agence de voyages. Nous allons former nos adhérents aux offres d’une quinzaine de compagnies. Ils seront ensuite commissionnés sur chaque vente », indique le dirigeant.

Les vols secs et le rôle central de l’agent de voyage seront également au cœur du nouveau site Internet de Selectour, qui sera lancé le mois prochain. Par contre, l’expansion du réseau Selectour n’est pas à l’ordre du jour, et ce malgré les nombreuses agences de voyages franchisées Thomas Cook à la recherche d’une nouvelle enseigne. « Une quarantaine d’agences nous ont sollicité pour rejoindre Selectour. Mais notre maillage territorial est déjà très bon, et il sera difficile de toutes les intégrer à notre réseau ».

L’un des premiers réseaux de distribution continue donc d’avancer ses pions, tout en s’imposant comme un levier de vente d’envergure pour les TO (500 millions de chiffre d’affaires en 2019). L’investissement technologique sera le thème principal du prochain congrès Selectour, pendant lequel tous ces nouveaux outils seront présentés aux adhérents.


« TUI France ? Je ne commente pas »

Réagissant à l’actualité et aux différentes informations qui circulent concernant le possible rapprochement de Marietton Développement et de TUI France, Laurent Abitbol a été catégorique. « Concernant TUI France, je ne commenterai pas. Ce n’est pas une information, donc je n’ai aucune raison de la commenter. Concernant Jet tours et Thomas Cook France, nos intentions sont connues. Nous avons même déposé une offre de rachat, en janvier dernier, qui a été repoussée. Nous attendons donc la décision du tribunal, même si nous n’avons pas beaucoup de chance de l’emporter face à l’offre de l’équipe managériale », estime Laurent Abitbol. Par ailleurs, l’absence de Jet tours sur le marché l’été prochain devrait « faire du bien à tout le monde. C’est près de 300 000 sièges qui ne seront pas engagés, en plus de ceux qu’aura laissé TUI France, qui va réduire son engagement aérien. Le marché va s’assainir, et les marges vont s’améliorer pour les voyagistes », prédit Laurent Abitbol.

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