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Proche de sa croisière inaugurale, CFC « espérait plus » de la distribution

Compagnie Française de Croisières voit son début d’activité porté par la vente directe… mais en attend plus de son partenariat avec la distribution.

Dans quelques semaines, Renaissance, le premier navire de Compagnie Française de Croisières (CFC), prendra la mer en direction de l’Irlande. Un premier départ très attendu, alors que la compagnie a dû reporter son lancement à cause de retards sur le chantier de rénovation de son navire. Ce bateau de 1 100 places se remplit progressivement grâce à la vente directe, et aux agences de voyages en ligne.

« C’est vrai qu’on espérait plus de la distribution », concède Clément Mousset, le président et co-fondateur de CFC. « Dans notre modèle économique, nous prévoyons 10% de ventes directes, pas 40%… ». La compagnie est pourtant référencée partout, sauf chez Selectour, en attendant la réouverture des négociations de contrat avec le réseau. Un départ en demi-teinte en B2B donc, qui s’explique, entre autres, par un marché « qui a beaucoup changé avec la crise » et qui reste animé par les ventes de dernière minute. Une anomalie dans le secteur de la croisière.

Une « place à prendre » sur le segment Premium

Le marché a du mal à sortir des sentiers battus, selon Clément Mousset. « En France, le secteur est dominé par trois compagnies. Deux font du mass-market, et une du luxe. Il y a donc une place à prendre sur le segment Premium. En Allemagne ou au Royaume-Uni, les marchés les plus dynamiques d’Europe, une douzaine de croisières animent le marché ». Selon Cédric Rivoire-Perrochat, directeur général et autre co-fondateur de CFC, c’est même cette « offre du milieu » qui fait la richesse des autres marchés européens.

Alors, comment se démarquer face à de prestigieux concurrents, qui opèrent des navires bien plus récents ? « En proposant ce qu’aucune autre compagnie française ne propose », estime Clément Mousset. Il y a l’ADN bleu-blanc-rouge de CFC, bien sûr, mais aussi des itinéraires souvent inédits. « Nous allons voir les aurores boréales au départ du Havre, découvrir les côtes de l’Algérie depuis Marseille, ou encore voguer à travers l’Ecosse et les îles du Nord de l’Europe », illustre Cédric Rivoire-Perrochat.

Un deuxième navire CFC en 2025 ?

Une production qui doit permettre d’embarquer 25 000 passagers pour cette saison inaugurale (contre 34 000 prévu avant le retard de chantier). « C’est notre priorité, pour le moment : installer la marque CFC au niveau commercial. Si nous arrivons à répondre à la demande, nous poursuivrons notre croissance dès l’année prochaine », explique Clément Mousset. Parce que CFC nourrit déjà des ambitions plus élevées.

« Nous sommes viables avec un seul bateau. Mais nous ne voulons pas nous arrêter là. Dans un calendrier idéal, nous rachèterions notre deuxième bateau en 2025, et le troisième en 2026 », confie celui qui prospecte déjà pour trouver ces futurs navires. Jusqu’à imaginer construire un bateau flambant neuf pour CFC ? « D’ici 10 ou 15 ans, nous n’aurons pas le choix : les bateaux de 1 200 passagers environ, ça ne se fait plus », selon Clément Mousset.

Reste donc à conquérir les croisiéristes français. Pour y parvenir, CFC mise toujours sur ses itinéraires originaux mais aussi sur d’autres villes de départ (Bordeaux en 2024). La compagnie doit également se renforcer dans différents services (marketing, commercial, finances, réservations…) et recruter une vingtaine de salariés d’ici cet été. Avec un objectif : atteindre la rentabilité fin 2024. Plus d’informations sur l’espace pro de CFC. 

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2 commentaires
  1. Dominique Le Jan dit

    Un gros problème avec CFC, on ne peut avoir les tarifs des excursions, qui sont la principale activité d’une croisière, avant d’avoir acheté le voyage! Original non!!

  2. Annie GUERIN dit

    Les boissons ne sont pas comprises aux repas, contrairement aux usages de toutes les autres compagnies. Cela gêne certains habitués des croisières

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