Prendre un congé solidaire
Besoin de faire un break, de se sentir utile en participant à une mission humanitaire ? Pas besoin d’être un pro pour cela ni même de démissionner grâce aux formules de congés solidaires.
La loi du 4 février 1995 autorise les salariés ayant au minimum un an d’ancienneté dans leur entreprise à participer à une mission d’entraide à l’étranger de deux semaines à six mois maximum, si elle relève de l’une des 141 associations humanitaires référencées sur le site de la Coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale. À son retour, le salarié retrouve son poste et son salaire. Popularisée par Planète Urgence qui a d’ailleurs déposé la marque Congé Solidaire, la formule permet de s’engager pendant son temps libre puisque de nombreuses entreprises acceptent que ces congés soient pris tout ou partie sur les congés annuels et/ou les RTT.
Comment s’y prendre ? Il faut tout d’abord que l’entreprise, dans le cadre de son programme de formation interne ou de sa démarche RSE (Responsabilité sociétale ou sociale des entreprises), accepte de signer une convention avec une association de congé solidaire. C’est ainsi que Transat France, par exemple, est associé à Planète Urgence. Six salariés sont partis en congés solidaires depuis octobre 2009 et trois le feront cette année. « Les missions sont diversifiées : aide au développement touristique local via des formations aussi variées que l’apprentissage du français, la comptabilité, le marketing, le comptage des animaux. Les pays concernés par les missions choisies par nos salariés, qui sont tous rentrés enthousiastes, sont le Bénin, le Cameroun, Madagascar, l’Indonésie, le Zimbabwe… », explique Dolores Merino Cebrian, directrice de la responsabilité d’entreprise chez Transat France. Le groupe prend en charge le billet d’avion (à hauteur de 1 000 E) mais aussi la mission en elle-même (hébergement, frais sur place) soit 2 200 E. Les 2 journées pré et post-voyage (formation et compte rendu, chez Planète Urgence) sont prises sur le DIF. « Nous communiquons régulièrement en interne via l’Intranet et notre Responsabiliday sur nos actions de responsabilité d’entreprise et sur le congé solidaire. En espérant que cela déclenche des vocations solidaires ».
%%HORSTEXTE:1%%