Portugal : la TAP creuse sa dette après sa restructuration
Le chiffre d’affaires de la TAP a progressé de 31% en 2021. Pour 2022, elle rappelle « l’incertitude » qui règne avec la guerre en Ukraine.
Le groupe TAP Air Portugal a creusé ses pertes l’année dernière, à 1,6 milliard d’euros contre 1,2 milliard en 2020, en raison notamment de la mise en œuvre de son programme de restructuration, a annoncé lundi le transporteur portugais. Les résultats ont été pénalisés par des « coûts non récurrents de 1,024 milliard d’euros » liés au plan de restructuration, précise la compagnie dans un communiqué.
La perte de TAP en 2021 est toutefois inférieure à celle de 1,75 milliard d’euros prévue dans le plan d’aide publique, souligne le groupe. L’activité a été principalement impactée par « les pertes accumulées » de la filiale d’entretien aéronautique au Brésil, dont TAP avait annoncé la fermeture en début d’année.
La fermeture de TAP M&E (TAP Maintenance and Engineering), qui a contribué à plomber les comptes de TAP ces dernières années, était l’une des exigences de la Commission européenne en contrepartie du plan d’aide qu’elle a validé en décembre.
La TAP sauvée en urgence par l’Etat en 2020
En 2021, TAP a également été pénalisé pendant la première moitié de l’année par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, qui a paralysé le transport aérien, indique la direction. Ses vols internationaux vers le Brésil et les États-Unis, deux de ses principaux marchés, n’avaient repris qu’au cours du dernier trimestre l’an dernier, rappelle-t-il.
Le chiffre d’affaires de TAP a toutefois progressé de 31% en 2021, à 1,38 milliard d’euros, grâce notamment à la hausse des recettes du transport de passagers et du fret. Le groupe aérien portugais, dont les difficultés financières se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été sauvé en urgence en 2020 par l’État.
Le gouvernement avait dû se résoudre à le renationaliser afin de renflouer ses caisses en échange d’un plan de restructuration. Pour cette année, la compagnie aérienne rappelle « l’incertitude » qui règne en raison de la guerre en Ukraine et notamment « l’impact sur l’inflation et sur les prix des carburants dans les prochains mois ».
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